Interview avec Henri Kox dans L'essentiel

"Laisser la voiture de côté pour les patrouilles à pied"

Interview: L'essentiel (Jean-François Colin)

L'essentiel: Monsieur Kox, pouvez-vous lever le voile sur votre plan d'action sécuritaire annoncé pour octobre?

Henri Kox: Ce n'est pas un plan général, c'est la suite logique des débats à la Chambre, axés sur le double volet, sécuritaire et préventif.

L'essentiel: Quelles sont vos solutions pour améliorer la sécurité?

Henri Kox: Il faut des solutions durables. 75 nouveaux policiers seront déployés en janvier/février autour de la Gare. D'autres renforts suivront. En outre, il faudra laisser la voiture de côté et privilégier les patrouilles à pied. Les citoyens eux-mêmes le demandent.

L'essentiel: Focaliserez-vous votre action sur les quartiers chauds de la capitale uniquement?

Henri Kox: Nous avons ciblé quatre communes où l'on travaillera de manière plus précise: Luxembourg, Differdange, Esch-sur-Alzette et Ettelbruck. Nous devons à présent réaliser une analyse précise de ces quatre points sensibles. Car la philosophie de chaque ville est différente. À chacune ses problèmes.

L'essentiel: Que pensez-vous de l'efficacité des sociétés de gardiennage dans le respect de l'ordre public?

Henri Kox: Les agents privés, on a l'impression que c'est la police, mais sans formation, ni moyens. C'est une privatisation de l'ordre public que je trouve inacceptable.

L'essentiel: Le phénomène de la drogue est-il la plaque tournante de tous les problèmes sécuritaires?

Henri Kox: Je n'établirais pas de lien direct entre drogue et insécurité. On remarque aujourd'hui que l'agressivité est montée en flèche. Nous constatons une hausse des actes de rébellion envers la police. Mais prenez le phénomène des arrachages de colliers: cela n'est pas lié à la drogue. 

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