Interview avec Georges Engel dans Paperjam

"Soutenir les entreprises en matière d"upskilling'"

Interview: Paperjam

Paperjam: Quelle est la vision de l'upskilling au sein du gouvernement?

Georges Engel: Le gouvernement est conscient de l'impact de la digitalisation sur le monde du travail. Voilà pourquoi des projets pilote comme la `Digital Skills Bridge' ont été lancés il y a quelques années. Il s'agit notamment de soutenir les entreprises dans leurs efforts en matière d'upskillling. En collaboration avec l'OCDE, une étude sur les compétences est également réalisée afin de développer une véritable stratégie nationale.

Paperjam: L'upskilling des personnes de plus de 50 ans est souvent jugé inutile pour les entreprises, comment convaincre du contraire?

Georges Engel: Je ne peux pas comprendre cette attitude. Ce sont exactement les salariés de plus de 50 ans qui ont accumulé une expérience et un savoir-faire qui sont toujours bénéfiques pour une entreprise. Les plus de 50 ans constituent donc une richesse non négligeable pour les entreprises et il ne faut surtout pas les ignorer. Au contraire, ce sont surtout ces salariés qu'il faut valoriser en leur permettant d'acquérir de nouvelles compétences grâce à des formations ciblées.

Paperjam: Quels secteurs sont les plus touchés par le besoin d'upskilling au Luxembourg?

Georges Engel: À mon avis, il ne s'agit pas d'un phénomène qui est limité à quelques secteurs isolés. On observe certainement un grand besoin dans le secteur de l'industrie où les emplois de beaucoup de salariés risquent de disparaitre. D'autres secteurs sont néanmoins également concernés, par exemple l'artisanat ou encore le secteur financier. Il faut sensibiliser les entreprises à recenser, en temps utile, leurs besoins afin d'anticiper des problèmes qui pourraient se présenter.

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