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Jean-Claude Juncker commente la situation économique actuelle
A l’issue de la réunion du Comité de Coordination Tripartite, du 14 novembre 2002, rassemblant le gouvernement, le patronat et les syndicats, le Premier ministre et ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a commenté la situation économique luxembourgeoise actuelle. "La situation est d’une certaine gravité", a noté le Premier ministre, tout en soulignant que l’Etat luxembourgeois reste dans une situation confortable au niveau de sa politique budgétaire grâce à la politique budgétaire prudente et de bon sens des années précédentes, et notamment grâce aux réserves budgétaires qui ont pu être ainsi constituées.
Les membres du gouvernement lors de la réunion
Le Premier ministre a fait savoir que le gouvernement prévoyait une diminution des recettes fiscales de 270 millions d’euros pour 2002 et si le ralentissement économique se poursuivait, de 260 millions d’euros pour l’année 2003,
Selon Jean-Claude Juncker, les raisons à l’origine du ralentissement économique résident dans le recul lié à la crise boursière et au ralentissement économique mondial, très prononcé dans les pays limitrophes du Luxembourg, tels l’Allemagne et la France.
Face à la situation actuelle, les partenaires sociaux auraient convenu de désormais essayer d’éviter toute erreur qui puisse provoquer un recul encore plus fort de la conjoncture. Un changement de cap au niveau de la politique budgétaire serait pourtant la mauvaise réponse dans les circonstances actuelles, a tenu à souligner le Premier ministre. Bien que certains légers ajustements du budget 2003 puissent encore être effectués par le ministre du Budget Luc Frieden au courant de la semaine prochaine, les lignes directrices du budget des recettes et des dépenses 2003 resteraient inchangées.
Le gouvernement remédierait à la situation actuelle grâce aux recettes budgétaires encore ouvertes, notamment par une accélération de la perception des impôts dus par les entreprises, mais non encore rentrés dans les caisses de l’Etat. Le ministre du Budget, Luc Frieden, pratiquerait en même temps une surveillance stricte des dépenses afin d’éviter tout dérapage, le niveau des dépenses d’investissement resterait pourtant inchangé. Aucun changement ne serait prévu au niveau de la politique sociale du Gouvernement, a également noté le Premier ministre.
Le moment serait venu de puiser désormais dans les précieuses réserves que l’Etat aurait pu constituer dans les années précédentes et qui s’élèvent aujourd’hui à un montant de 2,6 milliards d’euros (réserve des fonds spéciaux). Le Premier ministre a finalement conclu en soulignant qu’il restait confiant qu’il ne s’agirait "pas d’une situation à caractère continuel", la santé financière de l’Etat permettant d’absorber les chocs de la conjoncture actuelle.