Le Premier ministre Jean-Claude Juncker prend position par rapport à la crise irakienne dans l´émission "Background" de RTL Radio Lëtzebuerg

Le 1er février 2003, le Premier ministre Jean-Claude Juncker était l’invité de l’émission "Background" de RTL Radio Lëtzebuerg, émission qui était entièrement consacrée à la crise irakienne. Le Premier ministre a notamment répondu aux questions des auditeurs relatives à la situation politique internationale.

Répondant à la question d’un auditeur relative à la position du gouvernement luxembourgeois face à la crise irakienne, Jean-Claude Juncker a répondu comme suit:

"Il est difficile de donner une réponse claire face à une situation internationale complexe. Le gouvernement luxembourgeois demande le désarmement de l’Irak par des moyens diplomatiques et politiques de sorte à ce qu’on puisse exercer un contrôle sur le désarmement, ce qui est par ailleurs aussi la position de la communauté internationale.

Nous ne voulons en aucun cas que des armes si dangereuses restent entre les mains d’un dictateur, qui pourrait en faire usage ou bien les transmettre à des tiers, qui à leur tour pourraient en faire usage. Nous sommes d’avis qu’une guerre constitue toujours un échec avec des conséquences néfastes et qu’il faut tout faire afin d’éviter une guerre à tout prix. Cette décision réside entre les mains du Conseil de sécurité des Nations unies. Si ce dernier conclura qu’une deuxième résolution, que le gouvernement luxembourgeois approuvera, sera nécessaire pour livrer une base juridique en vue d’une éventuelle intervention militaire, il s’agit par là d’un scénario pour lequel le gouvernement luxembourgeois a une nette préférence. Si le Conseil de sécurité décidera que la résolution 1441 du 8 novembre 2002 que l’Irak ne respecte pas pour le moment, constitue une base juridique suffisante pour une intervention militaire, il s’agit par là bien évidemment de la décision de la communauté internationale.

Le gouvernement luxembourgeois ne pratique pas de rhétorique de guerre unilatérale. Je me suis toujours opposé à une logique de guerre exclusive. Je ne suis pas pour la guerre. Saddam Hussein a tout entre ses mains pour éviter une guerre."