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Résumé de la déclaration sur la politique de coopération 2003
Le 12 février 2003, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire Charles Goerens a présenté à la tribune de la Chambre des députés la traditionnelle déclaration sur la politique de coopération au développement et d’action humanitaire du Luxembourg.
0,84% du RNB consacré à l’aide au développement
Point fort à relever consiste dans l’aide publique luxembourgeoise au développement qui devrait atteindre 0,84% du revenu national brut en 2003.
"Si l’ensemble des pays de l’OCDE à revenu élevé consacraient 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement, la pauvreté pourrait être éradiquée à l’horizon 2015", a souligné le ministre de la Coopération, en faisant allusion aux objectifs de développement du millénaire adoptés en septembre 2000 à New York par les 189 Etats membres de l’ONU et qui visent à réduire de moitié l’extrême pauvreté dans le monde d’ici 2015.
Charles Goerens devant la Chambre des députés
La campagne de sensibilisation
Charles Goerens a ouvert sa déclaration en mettant en exergue tout d’abord la campagne d’information de la coopération luxembourgeoise, lancée en automne 2002, pour s’étendre jusqu’en 2004. Aux dires du ministre, la campagne a pour but de sensibiliser le public aux enjeux de la politique de coopération au développement du gouvernement.
Cette nécessité de sensibilisation se serait fait remarquer dans une enquête faite auprès du public luxembourgeois, qui avait relevé que les Luxembourgeois sont en général favorables à la politique du gouvernement en la matière, mais ne se sentent pas bien informés sur les efforts déployés.
Une politique de qualité
La politique de coopération au développement du Luxembourg se veut une politique de qualité. Les programmes et projets seraient régulièrement évalués, une approche stratégique serait appliquée au niveau des différents volets de la politique de coopération et la coopération luxembourgeoise favoriserait en plus une augmentation de la présence sur le terrain, a précisé le ministre Charles Goerens devant les députés.
L’approche stratégique se traduirait au niveau de la coopération bilatérale par la signature de programmes indicatifs de coopération avec les pays partenaires. Selon le ministre, des tels programmes ont déjà été signés avec le Cap-Vert, le Sénégal, le Vietnam, le Salvador, le Mali, le Burkina Faso et le Nicaragua. Des programmes indicatifs de coopération seraient en préparation avec le Niger et le Laos.
Les programmes permettraient notamment de renforcer et d’approfondir les relations de coopération qui existent entre le Luxembourg et les pays partenaires.
Dans le cadre des engagements du Luxembourg au niveau de l’Union européenne, Charles Goerens a regretté l’abolition du Conseil Développement et son intégration au Conseil Affaires générales et Relations extérieures. Il a dès lors salué l’initiative de la présidence grecque du Conseil de l’Union européenne de réunir les ministres de la Coopération en cadre informel au mois de juin 2003.
Dans le cadre des Nations unies, une plus grande présence du Luxembourg au sein des différents organes onusiens serait nécessaires, a noté le ministre lors de la déclaration sur la politique de coopération.
Charles Goerens a parlé encore de l’initiative Esther, à laquelle le Luxembourg est associée. Pour rappel, cette initiative met en place des partenariats entre un hôpital du nord et une structure de santé du sud afin de favoriser l’échange d’expérience et de savoir-faire ou l’assistance technique et matérielle en matière de traitements de patients atteints du VIH/SIDA.
En guise de conclusion, le ministre Charles Goerens a averti de ne pas "baisser les bras" en matière de coopération au développement. "La coopération au développement s’avère de plus en plus comme un moyen indispensable pour contribuer à prévenir les conflits", a-t-il terminé.