François Biltgen donne une conférence de presse sur le PAN

Le ministre du Travail et de l'Emploi luxembourgeois, François Biltgen, a exposé lors d'une conférence de presse, le "Plan d'Action National (PAN) en faveur de l'emploi 2001".


François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi, à la conférence de presse

Les nouvelles orientations en matière d'emploi sont axées autour de quatre lignes directrices: améliorer la capacité d'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi, promouvoir l'esprit d'entreprise, l'adaptabilité des entreprises et l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Le PAN 2001 a été préparé au sein du comité permanent pour l'emploi et s'inscrit dans la lignée d'une conjoncture économique favorable pour le Luxembourg, qui a connu une forte croissance en l'an 2000 (l'emploi national a progressé de 5,5% cette même année et le chômage a reculé pour se situer à 2,6%).

En matière de lutte contre le chômage, le premier pilier du PAN 2001 vise à améliorer la capacité d'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi par l'identification précoce de leurs besoins et par un encadrement personnalisé afin de faire valoir leurs compétences.

Pour ce faire, l'ADEM s'engage à moderniser ses services en proposant notamment une meilleure gestion des files d'attente au sein de sa structure, l'archivage électronique de documents et la création d'un "job club" qui conseillera et orientera les personnes en quête d'un emploi.

L'Administration de l'Emploi est également en train de préparer une révision des mesures en faveur de l'emploi des jeunes, notamment dans le secteur public. En vue de leur (ré)intégration sur le marché du travail, ceux-ci bénéficieraient de l'aide d'un tuteur chargé de les encadrer et de les assister dans leur démarche. Il est par ailleurs envisagé de réduire la durée de cet engagement de 12 à 9 mois, afin de mobiliser le jeune dans la recherche d'un emploi.

Diverses mesures ont également été proposées dans le but d'accroître la flexibilité des demandeurs d'emploi. Un des dispositifs exposés vise à modifier la législation relative à l'indemnité du chômage afin de mieux prendre en compte la situation familiale de ces demandeurs, en particulier celle des femmes. Ainsi, en cas de participation à une formation ou un séminaire dispensé par l'ADEM, il incomberait à l'Etat de prendre en charge des frais de voyage voire de garde d'enfants.

Enfin, les modalités et conditions d'attribution d'aide à la création d'entreprises par des chômeurs seront harmonisées.

Le second volet présenté a trait à l'esprit d'entreprise. Dans le souci de dynamiser l'économie de la Grande Région, ce programme d'action tend principalement à maintenir un environnement fiscal favorable et à endiguer la concurrence déloyale en luttant contre le travail non déclaré, le dumping social et les entraves rencontrées par les entreprises luxembourgeoises à l'étranger.

Le troisième pilier est quant à lui consacré à l'adaptabilité des entreprises. Il s'agit notamment d'élaborer une stratégie d' "apprentissage tout au long de la vie". Ce dispositif comprend une série de lois relatives à la formation professionnelle continue, à l'apprentissage des adultes (cours de recyclage et d'initiation aux réalités professionnelles) et oriente son action en faveur de l'e-learning et de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) dans le domaine de l'enseignement. Au début de l'année 2000/2001, celles-ci étaient déjà bien présentes au Luxembourg, puisque l'on comptait une moyenne de 136 ordinateurs par école, autrement dit un ordinateur pour 9 élèves .

Pour conclure, le dernier volet du PAN 2001 traite de l'égalité des chances entre hommes et femmes. Le taux d'emploi luxembourgeois montre un accroissement net de la présence des femmes sur le marché du travail: de 1996 à 1999, il est passé de 46,4% à 52,5%, grâce surtout à l'emploi de femmes étrangères.

Ce volet souligne entre autres la nécessité de mener des actions de sensibilisation au sein des entreprises du secteur privé, la volonté d'intégrer le principe d'égalité des chances dans les conventions collectives, et de permettre aux femmes de concilier davantage la vie professionnelle avec la vie privée.

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