La ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer à la réunion ministérielle de l'Otan

La réunion ministérielle de l'Alliance atlantique s'est tenue à Reykjavik les 14 et 15 mai 2002 avec à l'ordre du jour la préparation de l'élargissement en vue des décisions à prendre lors du sommet de Prague en novembre 2002 et l'adaptation de l'Otan au nouvel environnement stratégique et le renouvellement des relations de partenariat. La contribution de l'Alliance à la lutte contre le terrorisme, la situation dans les Balkans où les forces de sécurité devraient continuer à soutenir la stabilité et fournir un cadre facilitant la reconstruction politique et économique, ainsi que le nouveau partenariat avec la Russie étaient les principaux sujets de discussion appelés à dessiner les contours d'une nouvelle Alliance dans une nouvelle Europe.


Mme Polfer avec le secrétaire général de l'Otan, M. Lord Robertson
Photo: NATO

Au cours de son intervention, Mme Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères, s'est exprimée pour un élargissement de l'Alliance aussi généreux que possible. A son avis, cette approche est d'autant plus importante que l'objectif premier du Traité de l'Atlantique Nord consiste à sauvegarder la liberté des peuples, favoriser le bien-être et la stabilité et préserver la paix et la sécurité dans la région euro-atlantique.


Le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw en discussion avec Mme Polfer

Il s'agira donc pour l'Otan de tirer les conséquences à la fois internes et externes des évolutions en Europe et dans le monde. Ceci implique une poursuite de l'engagement commun dans les Balkans, la recherche d'un maximum de synergies entre l'Union européenne et l'Alliance et une expression concrète de la nouvelle relation avec la Russie. Les reformes engagées doivent dans l'optique luxembourgeoise préserver la cohésion et la solidarité au sein de l'Alliance et assurer la participation effective de tous les partenaires. Mme Polfer a insisté sur l'importance de consultations impliquant tous les alliés et partenaires, rejoignant son homologue américain Colin Powell qui avait indiqué que "tous les partenaires sont des partenaires égaux".


M. Silvio Berlusconi, M. de Franchis, représentant permanent de l'Italie auprès de l'Otan, M. Lord Robertson, M. Jean-Jacques Kasel, Mme Lydie Polfer

L'évolution des relations entre l'Alliance et la Russie constitue pour Lydie Polfer la preuve de la continuité et de la capacité d'adaptation de l'Otan. Qualifiant le rôle de la Russie d'essentiel, elle a poursuivi: "L'approfondissement que nous nous apprêtons à injecter dans ce partenariat stratégique témoigne de la confiance que nous avons dans ce grand pays et de la place que nous entendons lui réserver dans les affaires qui touchent à la sécurité et à la stabilité de notre continent."

Concernant la lutte contre le terrorisme, le ministre luxembourgeois a rappelé les mérites du secrétaire d'Etat américain Colin Powell dans la mise en place d'une vaste coalition internationale et exprimé la nécessité de la continuité de l'action internationale. Elle a cependant insisté sur le fait que la riposte militaire ne saurait être la seule réponse au terrorisme.


de g. à dr.: Le ministre allemand Joschka Fischer, M. Silvio Berlusconi, le ministre grec des Affaires étrangères George Papandreou, le secrétaire général de l'Otan Lord Robertson, Mme Polfer, le ministre islandais des Affaires étrangères Halldor Asgrimsson, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Jozians van Aartsen, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell

"Notre action doit se prolonger dans d'autres domaines et d'autres organisations comme les Nations Unies, l'Union européenne ou encore le Conseil de l'Europe. L'histoire nous apprend que la détresse et la misère peuvent générer des réactions violentes. Celles-ci se prêtent aisément à toutes sortes de manipulations. La conférence de Monterrey sur le financement du développement a confirmé la prise de conscience internationale du rôle important que doit jouer la lutte contre la pauvreté et l'exclusion." Dans ce contexte, Mme Polfer a rappelé que pour le Luxembourg toute politique de sécurité doit se concevoir en parallèle et de manière cohérente avec l'aide humanitaire et la coopération au développement.

Concernant les relations entre l'Union européenne et l'Otan, Mme Polfer a regretté, à l'instar de ses collègues, que la mise en place des arrangements institutionnels n'avait guère avancé, situation d'autant plus regrettable que sur le terrain et notamment en Ancienne République Yougoslave de Macédoine, la coopération s'est avérée excellente.

Information transmise par le ministère des Affaires étrangères

   

 

Dernière mise à jour