Conseil Ecofin à Bruxelles: Pas d´accord sur la fiscalité de l´épargne

Le Conseil des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union européenne qui s’est réuni le 11 décembre 2002 à Bruxelles n’est pas parvenu à un accord dans le dossier de la fiscalité de l’épargne. Suite aux décisions du Conseil du 3 décembre dernier, la présidence danoise du Conseil avait soumis une nouvelle proposition de compromis aux États membres contenant de nouvelles dispositions pour la mise en place d’un système de taxation de l’épargne dans les États membres ainsi que dans différents pays tiers.


Jean-Claude Juncker, Luc Frieden, Henri Grethen et l'administrateur général au ministère des Finances Gaston Reinesch lors du Conseil Ecofin

Plusieurs délégations (Suède, Italie, Espagne) ont émis des réserves quant aux propositions de la présidence ceci surtout parce que ces propositions donneraient un large avantage concurrentiel à la place financière suisse par rapport aux places financières de l’Union européenne qui, à terme, seraient obligées de pratiquer un échange automatique d’informations sur les revenus de l’épargne des non-résidents, tandis que la Suisse pourrait maintenir l’essentiel de son système actuel.

Selon le Premier ministre Jean-Claude Juncker, "les concessions suisses, telles qu’elles sont contenues dans le document de compromis de la présidence ne sont ni équivalentes, ni identiques au système de taxation des revenus de l’épargne proposé par la présidence aux États membres et ne peuvent dès lors nous amener à accepter ce compromis qui nous obligerait d’abandonner à terme notre secret bancaire alors que la Suisse pourrait le maintenir".

Devant l’évidence que les réserves de plusieurs délégations (Luxembourg, Belgique, Autriche, Italie, Suède, Espagne et France) quant au compromis proposé par la présidence danoise ne pourraient être levées sans que des clarifications essentielles concernant notamment les positions suisse et d’autres pays tiers et de territoires dépendants ou associés d’États membres de l’Union européenne y soient apportées, le Conseil Affaires économiques et financières s’est ajourné au 21 janvier 2003.

Jean-Claude Juncker a toutefois souligné que le Luxembourg maintiendrait son opposition à toute nouvelle proposition de compromis qui impliquerait des dispositions pénalisant les intérêts de la place financière luxembourgeoise par rapport aux places financières suisses ou d’autres places financières dans les pays tiers.

Le Luxembourg insiste également sur le fait que certaines propositions faites sous le  code de bonne conduite en matière de la fiscalité des entreprises visant à considérer comme  concurrence fiscale non dommageable l’introduction de taux d’imposition très faibles, voire zéro, ne sont pas acceptables.

Le dossier a ainsi été renvoyé à la prochaine réunion des ministres des Finances qui aura lieu le 21 janvier 2002, sous présidence grecque.

Echo de Presse

"Auf den ersten Blick könnte man meinen, die Einigung im Rat der EU-Finanzminister (Ecofin) über die grenzüberschreitende Zinsbesteuerung sei ausgeblieben, weil Luxemburg zu wenig Kompromissbereitschaft gezeigt habe. Aber eine solche Einschätzung wäre grundfalsch.

Juncker, der Regierungschef und Verantwortliche für die öffentlichen Finanzen des Grossherzogtums, ist sich vielmehr treu geblieben und hat im Ecofin - einmal mehr - die Position seines Landes verteidigt, die er am EU-Gipfel in Feira vor anderthalb Jahren zu Protokoll gegeben hatte. Diese Position besteht, vereinfacht ausgedrückt, darin, dass Luxemburg jegliche EU-interne Regelung ablehnt, die seinen Finanzplatz im Vergleich mit der Zürcher Bahnhofstrasse schlechter stellen würde. Es ist verständlich und legitim, dass Juncker nicht das Huhn schlachten will, das goldene Eier legt. Auch die europäischen Partnerstaaten haben keine Hemmungen, ihre nationalen Interessen ohne falsche Rücksichtnahme zu verteidigen.

Wer also ist schuld an der allmählich peinlich anmutenden Situation, in der das Zinsdossier nicht geschlossen werden kann? Die Schweiz, die à tout prix nicht bereit ist, sich am automatischen Informationsaustausch zu beteiligen, die aber eine Quellensteuer nach dem Zahlstellenprinzip anbietet? Im Falle eines Scheiterns des EU-Projekts würde gewiss versucht werden, die Eidgenossenschaft als das "schwarze Schaf" Europas hinzustellen.

Doch nicht die Schweiz ist das Problem, sondern Grossbritannien. Das Vereinigte Königreich hat in der Frage der Zinsbesteuerung von Anfang an eine Arroganz an den Tag gelegt, als wäre es noch immer eine Kolonialmacht. Als nämlich die EU-Kommission 1997 ihr Koexistenzmodell präsentiert hatte, das den EU-Ländern die Wahl zwischen Quellensteuer (für Länder mit Bankgeheimnis) oder Informationsaustausch zwischen den Steuerämtern (für Länder ohne Bankgeheimnis) gelassen hätte, war die Regierung in London zunächst völlig isoliert; abgesehen von Grossbritannien hatten alle EU-Mitgliedstaaten den Kommissionsvorschlag akzeptiert. Weil aber in fiskalischen Fragen einstimmig entschieden werden muss, konnte sich Schatzkanzler Brown weiterhin stur geben und mit der Brechstange sein Ziel zu erreichen versuchen, den automatischen Informationsaustausch flächendeckend durchzusetzen. So wurde schliesslich im Juni 2000 in Feira das Koexistenzmodell von den Staats- und Regierungschefs der EU tatsächlich fallen gelassen und der automatische Informationsaustausch als einzig gangbarer Weg für die Union proklamiert."

Neue Zürcher Zeitung (12 décembre 2002)

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