4e actualisation du programme de stabilité et de croissance du Luxembourg

Le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden a présenté le mercredi, 15 janvier 2003, la 4e actualisation du programme de stabilité et de croissance du Grand-Duché de Luxembourg.


Luc Frieden et Jeannot Waringo, directeur de l'Inspection générale des Finances, lors de la conférence de presse

Conformément au règlement CE 1466/97 du Conseil, le Luxembourg a présenté début 1999 son premier programme de stabilité et de croissance au Conseil et à la Commission. Le présent document constitue la quatrième mise à jour de ce programme, couvrant la période 2001 – 2005.

Le gouvernement a tenu à ne finaliser la présente actualisation du programme de stabilité luxembourgeois qu’après l’adoption de la loi budgétaire pour 2003, afin de pouvoir y intégrer les conclusions politiques qui se dégagent pour les finances publiques luxembourgeoises du ralentissement de l’activité économique dans l’Union Européenne en général et au Luxembourg en particulier.

Le cadre macro-économique de l’élaboration de cette 4e actualisation du programme de stabilité et de croissance est le suivant:

  • après une croissance du PIB de 1% en 2001, la croissance économique a fléchi davantage pour atteindre 0,5% en 2002;

  • pour les années suivantes le PIB du Luxembourg devrait augmenter de 1,2% en 2003, de 2,4% en 2004 et de 3,1% en 2005 (prévisions se basant sur le scénario "bas" du modèle de prévision du STATEC);

  • l’inflation qui a atteint 2,1% en 2002 devrait durablement s’établir en dessous de 2% dans les années suivantes;

  • croissance de l’emploi intérieur de 1,4 et 1,3% pour les années 2003 et 2004, 2,5% en 2005.

Le gouvernement luxembourgeois rappelle que sa politique budgétaire s’inscrit dans le nouvel environnement européen de surveillance et de coordination des politiques économiques qui exige qu’en principe – c’est à dire abstraction faite d’éventuels écarts dus à la conjoncture – la capacité de financement du secteur public devra rester proche de l’équilibre voire excédentaire et l’augmentation des dépenses de l’Etat ne devra pas dépasser les possibilités de croissance à moyen terme de l’économie.

Il est à noter que si le solde du budget voté pour 2003 est positif (+ 0,5 million €), le solde budgétaire de l’administration centrale sera négatif en 2003 en raison du recours aux fonds spéciaux pour financer les dépenses d’investissements futures. En effet, pour le calcul de la capacité de financement du secteur public la Commission européenne prend en compte les dépenses nettes des fonds, c’est à dire les dépenses effectives moins les dotations budgétaires. Les surplus des exercices budgétaires antérieurs qui ont été affectés aux fonds spéciaux ne sont dès lors pas pris en compte pour le calcul de la capacité de financement.  

En 2003, le gouvernement s'engage à continuer à accorder une première priorité au développement des infrastructures publiques.  En effet, avec un taux de progression de 31%, le montant total des dépenses d’investissement de l’Etat atteindra presque 790 mio €, soit 11,8% des dépenses totales de l’Etat en 2003. Par rapport à l’exercice 2002, ceci représente une augmentation de plus de 2%.

Notons également qu’en 2002 les dépenses d’investissement sont égales à 2,75% du PIB. En 2003, ce rapport passera à 3,5%.

Selon les estimations de la Commission européenne publiées au printemps 2002, le niveau d’investissement atteint par le Luxembourg - exprimé par la formation brute de capital fixe de l’ensemble du secteur public - est le plus élevé des pays de l’Union Européenne, avec au titre de l'exercice 2002 un ratio estimé à 4,8% du P.I.B.. La moyenne des autres pays de l’Union européenne est chiffrée à 2,3%.

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