Visite de travail à Luxembourg de Youssouf Ouedraogo, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso

Le 16 janvier 2003, Youssouf Ouedraogo, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, a effectué une visite de travail au Luxemburg. Il a été accompagné par Mahamoudou Ouedraogo, ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme.

Youssouf Ouedraogo a été accueilli au ministère des Affaires étrangères par Lydie Polfer, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, et par Charles Goerens, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire et de la Défense. A l’issue de cette entrevue, le ministre des Affaires étrangères burkinabé fut reçu par le Premier ministre Jean-Claude Juncker au ministère d’Etat.

Parallèlement Charles Goerens et Fernand Boden, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, ministre des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement, ont reçu Mahamoudou Ouedraogo, ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, au ministère de la Coopération et de l’Action humanitaire. Cette entrevue a été suivie d’une réunion de travail élargie aux délégations en présence des ministres Fernand Boden et Charles Goerens.

Les entrevues ont porté essentiellement sur les relations de coopération entre le Luxembourg et le Burkina Faso, qui est un pays cible de la coopération au développement luxembourgeoise depuis 1998, ainsi que sur des thèmes d’actualité internationale tels la crise ivoirienne et la lutte contre le terrorisme.

Lors d’une conférence de presse en présence de Lydie Polfer, de son homologue burkinabé et de Charles Goerens, la ministre des Affaires étrangères a qualifié les relations bilatérales entre les deux pays d’excellentes. Lydie Polfer, qui avait rendu visite au Burkina Faso fin novembre 2002 pour assister à la Conférence ministérielle Afrique-Europe à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, s’est félicité de l’hospitalité chaleureuse du Burkina Faso.


Charles Goerens et Fernand Boden accueillent Mahamoudou Ouedraogo

Elle a également tenu à remercier Youssouf Ouedraogo pour les efforts réalisés par le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme international. Ce dernier a souligné que son pays a toujours condamné le terrorisme et s’est félicité de la bonne coopération de son pays avec la communauté internationale en la matière.

Le ministre Charles Goerens de son côté a qualifié la coopération au développement du Luxembourg avec le Burkina Faso comme "une des perles de coopération luxembourgeoise", du fait que l’engagement de la société civile luxembourgeoise dépasse de loin l’engagement purement bilatéral.

Quant au fléau du Sida qui touche particulièrement le continent africain et dont le Burkina Faso n’est pas épargné, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire a proclamé: "J’ai honte de l’indifférence internationale!".

Les trois ministres étaient d’accord de l’urgence de trouver une solution diplomatique à la crise ivoirienne, qui risque de toucher toute la région ouest-africaine. Etant donné que trois millions de Burkinabés vivent en Côte d’Ivoire, pays voisin du Burkina Faso, le conflit risque de créer une crise humanitaire sans précédent dans toute la région, a jugé le ministre des Affaires étrangères burkinabé.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a souligné que le Luxembourg soutient tout effort diplomatique pour trouver une solution durable au conflit. Elle a relevé que les efforts de l’Union européenne convergent avec celles du Conseil de sécurité de l’ONU et des pays voisins de la région ouest-africaine. "Il n’y qu’une seule solution durable au conflit, celle du dialogue", a conclu Lydie Polfer.

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