Ouverture de la 82e Foire internationale de Luxembourg

Le ministre de l’Economie Henri Grethen a prononcé le 10 mai 2003 le discours d’ouverture de la 82e Foire internationale de Luxembourg. Le ministre y a brossé le tableau de la situation économique du pays en ce début d'année 2003.


Henri Grethen lors du discours d'ouverture

Henri Grethen a affirmé d'emblée que l’économie luxembourgeoise n’avait pas subi de récession en 2002. En effet, les premières estimations du Statec auraient conclu à une hausse en volume du PIB de 1,1%. La croissance économique du Luxembourg en 2002 aurait donc été du même ordre que celle mesurée par Eurostat pour l’ensemble de l’Union européenne et même un peu plus favorable que celle de la zone Euro, a signalé le ministre.

Pour 2003, les prévisions du Statec tablent sur une croissance entre 1,0 et 1,5%.

Après avoir retracé l’histoire économique récente du Luxembourg, Henri Grethen a estimé que la faible croissance du PIB freinerait la progression de l’emploi, qui, de son côté, pèserait sur le chômage. Ainsi, pour 2003, le Statec aurait prévu une hausse du taux de chômage à 3,8%, a ajouté Henri Grethen.

Pour le ministre de l’Economie, la situation des finances publiques serait aujourd’hui moins favorable et les marges de manœuvre de la politique budgétaire se seraient considérablement rétrécies.

Henri Grethen a néanmoins estimé que l’on ne pouvait parler de crise. Il y aurait par contre rupture avec les niveaux de croissance économique élevés, la capacité du pays à atteindre le double, voire le triple du taux de croissance économique de ses voisins et de ses principaux partenaires commerciaux et rupture aussi avec une situation exceptionnelle sur le marché du travail.

Dans son discours d’ouverture "du plus important rendez-vous commercial de l’année dans notre capitale", Henri Grethen a également parlé de la compétitivité de l’économie luxembourgeoise et de la politique de technologie et d’innovation.

Il a précisé que le modèle luxembourgeois de croissance, celui du développement durable, intégrant les objectifs de croissance économique qualitative, de progrès social équitable et de protection de l’environnement et des ressources naturelles ne serait pas à remettre en cause. Face au risque d’accuser un retard de compétitivité permanent et d’entrer dans une spirale vicieuse de déclin, le ministre de l’Economie a conclu qu’il importerait de privilégier dans les années à venir la dimension économique du développement durable.

Concernant l’implantation au Luxembourg d’entreprises nouvelles venant de l’étranger, le ministre de l’Economie a souligné l’importance de soigner les relations avec les dirigeants d’entreprises présentes au Luxembourg, afin de leur exposer directement les avantages réels dont dispose le Luxembourg et de les assurer du soutien et de la sollicitude du pays.

Pour 2002, Henri Grethen a remarqué que l’implantation de 9 entreprises ou activités de production nouvelles ont été décidées pour un investissement de quelque 240 millions d’euros et devant mener à terme à la création de plus de 600 emplois nouveaux.

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