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Niveaux d'ozone élevés: limitation obligatoire de la vitesse sur les autoroutes à 90 km/h
Le communiqué de presse le plus récent concernant les niveaux d'ozone (14-08-2003)
Le 6 août 2003, le ministre de l’Environnement Charles Goerens a détaillé devant la presse la stratégie relative à la problématique actuelle de l’ozone et a formulé un certain nombre de recommandations en la matière.
En présence de représentants des ministères de l’Environnement, de la Santé et des Travaux publics et de l’Administration de l’environnement, le ministre a présenté les mesures qui ont été ou qui seront prises pour tenter de réduire les niveaux d’ozone élevés. Dans ce contexte, Charles Goerens a distingué deux phases.
Du 1er au 5 août 2003, lorsque les valeurs de l’ozone s’approchaient, voire dépassaient à certains endroits, la valeur-seuil de l'ozone qui se situe à 180 ug/m3, tout en restant largement en dessous du seuil d’alerte, qui se situe à 240 ug/m3, le ministère avait déjà formulé les recommandations suivantes:
recourir davantage aux transports publics et réduire les déplacements en voiture,
éviter l’usage de voitures qui ne disposent pas encore de catalyseurs,
ne pas dépasser les vitesses de 90 km/h sur les autoroutes et de 60 km/h sur les routes nationales,
éviter l’utilisation de certaines solutions organiques.
Limitation obligatoire de la vitesse sur les autorités à 90 km/h
Etant donné que les valeurs d’ozone auraient encore tendance à augmenter et qu’un changement du temps serait plutôt improbable, le ministre a annoncé que désormais la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes sera limitée à 90 km/h à partir du 6 août 2003.
Georges Molitor, directeur adjoint de l’Administration des ponts et chaussées, a ajouté que la signalisation relative à cette limitation de vitesse serait déjà assurée par le système de contrôle et d’information du trafic sur les autoroutes (CITA) ainsi que par des panneaux bleus mis en place à certains endroits stratégiques importants. La route du Nord ne serait pas concernée par cette mesure obligatoire, faute d’installation du système CITA sur cette autoroute. Il y serait néanmoins conseillé de respecter la vitesse de 90 km/h.
Parallèlement à la limitation de la vitesse sur les autoroutes, il est conseillé de ne pas dépasser la vitesse de 60 km/h sur les routes nationales, a signalé le ministre Charles Goerens.
Concernant cette problématique de l’ozone, le ministre de l’Environnement est en contact avec les responsables environnementaux de la Rhénanie-Palatinat, de la Sarre, de la préfecture de Metz et de la région wallonne, afin d'assurer la gestion de la situation au niveau de la Grande Région. "Les efforts que nous faisons en matière de réduction des valeurs de l’ozone sont bénéfiques pour toute la Grande Région et les efforts entrepris à Metz sont bénéfiques pour nous aussi", a expliqué le ministre Goerens.
Lors de la conférence de presse, le ministre de l’Environnement a aussi souligné que les valeurs constatées actuellement seraient encore beaucoup plus importantes si certaines mesures n’avaient pas été prises au passé, comme l’utilisation généralisée des catalyseurs dans les voitures ou les efforts entrepris dans les entreprises pour réduire les émissions des azotes.
Concernant une éventuelle réduction des tarifs des transports publics afin de favoriser leur utilisation, le ministre de l’Environnement a remarqué que les tarifs pratiqués au Luxembourg seraient parmi les plus bas en Europe.
Classification des niveaux de l'ozone
>360 ug/m3 |
Extrême |
240-360 ug/m3 |
Très élevé |
180-240 ug/m3 |
Elevé |
120-180 ug/m3 |
Moyen |
<120 ug/m3 |
Peu élevé |
L'origine de l'ozone
L'ozone est un indicateur de la pollution photo-oxydante. Il résulte de réactions chimiques, sous l'effet de la lumière solaire, entre plusieurs polluants précurseurs. Ce sont principalement les oxydes d'azote et des produits variés appelés composés organiques volatils (hydrocarbures, solvants...).
Les sources identifiées d'émissions d'oxydes d'azote sont les combustions d'énergie fossile: parmi ces sources, la circulation routière est responsable de 50% des émissions et l'industrie et la production d'énergie de 23%.
Les "composés organiques volatils" sont émis à 25% par les véhicules à moteur, à 29% par l'utilisation de solvants ou de peintures, et à 21% par des sources agricoles ou naturelles (arbres, végétation…).
Les phénomènes de formation de l'ozone sont complexes et s'analysent d'abord à une échelle très grande (les précurseurs sont parfois transportés par les masses d'air sur plusieurs centaines de kilomètres).
En pratique:
les concentrations d'ozone les plus importantes ne sont pas nécessairement mesurées sur le lieu principal d'émission des polluants précurseurs (centres des agglomérations, zones industrielles) mais parfois à 50, 100 ou 150 km de là (dans des zones rurales) sous le vent des émetteurs;
des efforts importants de réduction des pollutions à un endroit donné peuvent ne pas suffire à supprimer la possibilité de nouveaux pics d'ozone.
Les effets de l'ozone sur la santé
Les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques et les insuffisants respiratoires sont particulièrement sensibles à la pollution par l'ozone. Les conséquences pour la santé varient selon le niveau d'exposition, le volume d'air inhalé et la durée de l'exposition. Plusieurs manifestations sont possibles: toux, inconfort thoracique, gêne douloureuse en cas d'inspiration profonde, mais aussi essoufflement, irritation nasale, oculaire et de la gorge.