La rentrée scolaire 2003-2004

Anne Brasseur, ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports, a présenté le 12 septembre 2003 la "Rentrée scolaire 2003-2004".

Vertrauen an d’Schoul, Vertrauen an d’Zukunft - tel sera le leitmotiv de l’année scolaire 2003-2004 qui s’inscrit dans la continuité des grands objectifs prioritaires guidant l’action du ministère de l'Education nationale: l’acquisition et la consolidation des compétences de base par l’amélioration de la performance du système scolaire ainsi que par la transmission de valeurs et attitudes positives à l’égard de l’école.

Lors de la conférence de presse, le ministre Anne Brasseur a tracé les perspectives de l’année scolaire à venir tout en faisant le bilan des mesures préparées et entamées en 2002-2003.

Les actions annoncées pour l’année scolaire écoulée avaient été placées sous le signe de la lutte résolue contre l’échec scolaire. Le défi consistait à redresser des faiblesses de l’école luxembourgeoise sans compromettre ses forces et sans s’engager dans une spirale de réduction des exigences aboutissant à un nivellement vers le bas. Les actions s’alignaient sur trois lignes-force:

    • engager la responsabilité de chaque partenaire,

    • améliorer l’appui et augmenter l’accessibilité aux formations, pour répondre à la grande hétérogénéité des élèves,

    • renforcer les apprentissages fondamentaux et veiller à leur application.

Vertrauen an d’Schoul, Vertrauen an d’Zukunft

Les constats
Les défis pour 2003-2004
Les principales actions prévues pour 2003-2004
Les infrastructures
Les ressources humaines

Les constats

1. Les résultats scolaires s’améliorent:

  • on constate qu’à la suite du passage de l’enseignement primaire à l’enseignement postprimaire plus d’élèves sont orientés vers l’enseignement secondaire (+0,6%) et moins d’élèves sont orientés vers le régime préparatoire (-0,9%);

  • on constate aussi que le relèvement du seuil de compensation d’une note insuffisante de 25 à 27 points dans l’enseignement secondaire et secondaire technique a été accueilli par les élèves comme une mesure juste et que des effets négatifs ne se sont pas manifestés, comme en témoignent les résultats obtenus aux examens de fin d’études. Le taux de refusés directs a sensiblement diminué et si le taux d’admis directs a très légèrement fléchi dans l’enseignement secondaire, il a augmenté nettement dans l’enseignement secondaire technique;

  • on constate aussi qu’au cycle inférieur de l’enseignement secondaire technique où les échecs étaient particulièrement élevés, le cumul des années de retard des élèves par rapport à leur âge scolaire normal a diminué régulièrement au cours des 4 dernières années de 0,67 à 0,59 années de retard par élève. Ceci constitue sur les 10.300 élèves de ce cycle une économie de 823 années. Aux cycles moyen et supérieur, ces taux n’ont pas encore diminué; une réforme des critères de promotion a été préparée pour cette année;

  • l’obligation pour les élèves de 7e de suivre des cours d’appui en français, allemand ou mathématiques s’ils ont une note insuffisante au 1er trimestre a porté ses fruits. Une évaluation réalisée en juillet et août a permis de conclure que ces élèves obtiennent des résultats nettement meilleurs au trimestre suivant;

  • le taux de certification s’élève à 79,8% c’est-à-dire que presque 80% des jeunes d’une tranche d’âge quittent l’école avec un diplôme ou un certificat.

2. Les initiatives prises par les écoles et les enseignants se multiplient

Le nombre d’écoles et de lycées qui ont élaboré des projets leur permettant d’améliorer leur enseignement ou de mieux prendre en charge les élèves qui leur sont confiés a fortement augmenté et l’engagement des enseignants dans les projets d’innovation et de réforme tout autant que dans la formation professionnelle continue est devenu considérable.

Le projet de loi portant organisation des lycées classiques et lycées techniques qui a été déposé à la Chambre des députés le 29 janvier 2003 accentuera encore cette dynamique des écoles.

Le nombre d’enseignants qui ont participé à des projets de réforme ou d’innovation mérite d’être relevé. En additionnant le nombre d’enseignants engagés dans des projets d’innovation du SCRIPT (Service de la coordination de la recherche et de l'innovation pédagogiques et technologiques), engagés à l’enseignement primaire dans la réforme de la méthode d’alphabétisation, dans les projets d’école et ceux qui sont engagés à l’enseignement postprimaire dans le projet pilote "cycle inférieur", dans la réforme de la division supérieure et dans les projets d’établissement on atteint un total de 950 enseignants.

Il en est de même pour la participation des enseignants à la formation continue. Pour ce qui est de l’enseignement postprimaire le nombre des inscriptions à une activité de formation continue a augmenté régulièrement au cours des 4 dernières années de 2.155 en 99/00 à 3.841 en 02/03. A une semaine de la rentrée scolaire 267 enseignants de l’enseignement primaire participent à une formation les préparant à travailler avec le nouvel abécédaire Mila; 235 enseignants de l’enseignement postprimaire se sont inscrits à diverses formations continues ayant lieu dans la période du 2 au 13 septembre, notamment pour assurer un bon accueil aux élèves qui arrivent pour la première fois dans un lycée.

On constate que l’échec scolaire n’est plus accepté comme une fatalité et que tous les concernés réagissent. Les élèves d’abord, qui ont certes reçu des appuis plus conséquents, notamment l’appui obligatoire en 7e, mais qui acceptent aussi qu’on leur fixe des exigences. Les enseignants qui constatent que l’autonomie leur donne des moyens pour résoudre de manière flexible et directe les problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain. Les parents qui se sentent écoutés et entendus et qui voient que l’école et l’administration s’efforcent d’apporter des aides et des solutions.

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Les défis pour 2003-2004

La conviction qu’on peut faire bouger les choses, qu’on peut agir au lieu de subir gagne du terrain et c’est sur cette lancée que s’alignent les actions prévues pour 2003-2004.

Il s’agira notamment de:

  • renforcer les attitudes positives à l’égard de la vie et du travail scolaire: elles sont le fondement d’une école responsable;

  • offrir aux élèves des parcours variés vers un succès scolaire en tenant compte de leur hétérogénéité; ils constituent l’armature d’une école équitable;

  • garantir l’acquisition d’un bagage de connaissances fondamentales par tous et moderniser les formations, garantes d’une école performante.

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Les principales actions prévues pour 2003-2004

  • Promouvoir une culture du travail et de la qualité - Une école confiante dans ses forces

    • Des règles de civilité pour vivre et travailler dans un climat serein

    • Donner et exiger

    • Évaluer la qualité de l’enseignement dans les écoles

  • Multiplier les voies vers un succès scolaire - Une école équitable

    • Créer des parcours diversifiés

    • Créer des possibilités de repêchage

    • Donner des perspectives aux enfants handicapés

    • Offrir un encadrement à tous les élèves

  • Préparer à la société de la connaissance - Une école plus performante

    • Apprendre à apprendre

    • Apprendre à s’exprimer

    • Apprendre à lire… avec plaisir

    • Apprendre à calculer

    • Apprendre pour demain

    • Apprendre à travailler avec les technologies de la communication

  • Investir dans l’apprentissage tout au long de la vie

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Les infrastructures

Concernant les infrastructures, il faut constater que les programmes de construction, c’est-à-dire la tâche pour laquelle l’éducation nationale intervient dans la construction d’un établissement, sont terminés. Grâce au développement d’une standardisation des espaces scolaires les travaux de planification pourront avancer plus rapidement. Le projet de loi créant le lycée de Redange a été déposé; le programme de construction du nouveau lycée technique à Junglinster a été finalisé et celui du nouveau lycée technique à Belval-Ouest le sera dans les prochaines semaines.

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Les ressources humaines

Concernant les ressources humaines, il faut relever que la pénurie d’enseignants dans l’éducation préscolaire et dans l’enseignement primaire se résorbe lentement mais sûrement. Pour l’enseignement postprimaire les besoins restent toujours élevés en mathématiques, informatique et français alors qu’ils sont nettement couverts dans d’autres branches comme la biologie, la chimie et la physique. Toujours est-il que malgré la conjoncture défavorable, le gouvernement maintient ses priorités pour renforcer le personnel enseignant et que le niveau de recrutement autorisé reste dans la lignée des années précédentes.

Membre du gouvernement

BRASSEUR Anne

Date de l'événement

11.09.2003