Visite de travail du Premier ministre de la République de Pologne, Leszek Miller

Le 6 octobre 2003, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer ont reçu le Premier ministre de la République de Pologne Leszek Miller,  pour des entretiens à l’Hôtel de Bourgogne. Le chef du gouvernement polonais était accompagné de la ministre Danuta Hübner.

Les discussions ont porté essentiellement sur les dossiers d’actualité politique européenne et plus particulièrement sur la Conférence intergouvernementale.

Lors d'une conférence de presse conjointe des deux Premier ministres, le Premier ministre polonais Leszek Miller a souligné que les relations bilatérales sont "excellentes" et qu'il existe une très bonne tradition de coopération entre le Luxembourg et la Pologne.

Pour ce qui est des questions européennes, Leszek Miller a exposé les postulats de la Pologne dans le contexte de la Conférence intergouvernementale, lancée le 4 octobre 2003 à Rome, notamment: le maintien du principe de pondération des voix tel que fixé dans le traité de Nice, l'introduction du principe "1 pays - 1 commissaire", la présidence en groupes, le renforcement de l'identité de défense européenne selon le principe de la complémentarité à l'OTAN et l'introduction dans le préambule de la future constitution européenne d'une référence aux traditions chrétiennes.

Le Premier ministre polonais a déclaré que la Pologne soutiendrait la proposition du Luxembourg concernant le nombre minimum de députés au Parlement européen. "Il n'est pas nécessaire de réduire le nombre de députés", a-t-il précisé à ce sujet.

Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, pour sa part, a souligné que le Luxembourg était également "très satisfait" de la solution trouvée à Nice concernant le poids reservé au Luxembourg. "Mais à Nice nous avions déjà demandé l'insertion du principe de la double majorité", a-t-il spécifié. "Nous avons donc une préférence pour la double majorité, le système niçois nous convenant parfaitement, a-t-il continué sur ce point.

Pour ce qui est de la composition de la Commission européenne, le Benelux aurait fait une proposition reprise par la suite par la Convention européenne, a noté Jean-Claude Juncker. "Nous sommes pour le principe d'un commissaire par Etat membre", a-t-il précisé, avant d'expliquer: "mais la nuance entre la position polonaise et la position luxembourgeoise est le point suivant: nous pensons qu'il est possible d'accorder un droit de vote aux commissaires, alternativement, sur la base d'un strict système de rotation égalitaire - cela bien entendu seulement à partir de 2009."

Dans ce contexte, Jean-Claude Juncker a déclaré qu'il s'agirait là de deux positions "pas extrêmes, mais conciliables dans le cadre d'un compromis que nous allons trouver". Mais, son gouvernement souhaiterait à clarifier davantage les tâches du Conseil.

Dernière mise à jour