Lydie Polfer fait le bilan de son voyage en Egypte, au Liban et en Syrie

Lydie, Polfer, ministre des Affaires étrangères, a effectué du 10 au 12 novembre 2003 une visite en Egypte, au Liban et en Syrie. Le 13 novembre, elle a présenté le bilan de ses entrevues à la presse. Au cœur des discussions politiques ont figueé le conflit israélo-palestinien et la situation en Irak.


Lydie Polfer lors de la conférence de presse

Depuis son dernier voyage dans la région – en 2001, Lydie Polfer s'était rendue en Israël, en Jordanie et en Palestine – beaucoup de choses ont changé, notamment en Irak, mais les problèmes de base sont restés les mêmes, a expliqué le chef de la diplomatie luxembourgeoise.

"Le bilan du voyage est mitigée, même si des éléments d’espoir subsistent", a constaté Lydie Polfer. Tous ses interlocuteurs – elle a rencontré ses trois homologues, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe en Egypte, le président et le Premier ministre libanais de même que le président de la Syrie – ont dressé un tableau "dramatique et difficile" de la situation dans la région.

Le conflit israélo-palestinien

En Egypte, où Lydie Polfer a rencontré son homologue Ahmed Maher, le conflit israélo-palestinien a fait l’objet d’une analyse détaillée. Selon le Vice-Premier ministre luxembourgeois, l’Egypte veut jouer un rôle efficace et utile dans la recherche d’une solution. Le pays a déjà été et veut rester un acteur dans les négociations, dont la reprise constitue le seul moyen pour arriver à une solution du conflit, estima Lydie Polfer.

Lors des discussions en Egypte, la mise en place récente du nouveau gouvernement palestinien a été considérée comme un signe positif. Reste à espérer, ajouta Lydie Polfer, que le nouveau Premier ministre palestinien ait davantage de réussite pour mener à bon ses devoirs et obligations.

Au Liban, les interlocuteurs de Lydie Polfer ont mis l’accent sur le problème des réfugiés palestiniens au Liban. D’après les autorités libanaises, ils sont plus de 400.000 dans leur pays, soit près de 10% de la population totale du Liban.


Lydie Polfer et Bachar al-Assad

La Syrie, avec qui l’Union européenne est en train d’élaborer un accord d’association, a exprimé son intérêt à une résolution de la situation, estima Lydie Polfer. "Le souhait de trouver une solution existe", commenta-t-elle. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a relevé dans ses entrevues l’importance d’une étroite collaboration de la Syrie en matière de lutte contre le terrorisme. Dans ce contexte, le président de la Syrie Bachar al-Assad a expliqué au ministre Polfer que son pays aurait déjà collaboré, notamment avec les Américains. Il a néanmoins admis que la frontière commune avec l’Irak ne pouvait pas être contrôlée à 100%.

La situation en Irak

La situation actuelle en Irak, sujet abordé dans les trois pays, interpelle tout le monde, a noté le ministre des Affaires étrangères.

"Personne ne peut avoir intérêt à une dégradation de la situation en Irak", tel fut le message que Lydie Polfer a essayé de faire passer à ses interlocuteurs. "Nous nous sommes accordés pour dire que les forces occupantes en Irak, ensemble avec les pays voisins et l’Organisation des Nations unies, doivent élaborer un programme sur leur retrait du pays", précisa le ministre luxembourgeois. Ce retrait ne pourrait s’accomplir du jour au lendemain, ajouta-t-elle, vu l’évolution dramatique que ce retrait prématuré pourrait avoir pour la région. "Le retrait doit être bien organisé", finit-elle à ce sujet.

Selon le ministre Lydie Polfer, toutes les parties concernées doivent avoir conscience de leur responsabilité face à la situation en Irak. Beaucoup dépendrait aussi de la volonté pour céder à l’ONU un rôle plus important et davantage de responsabilité.

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