Visite officielle du Premier ministre belge, Guy Verhofstadt

Le Premier ministre du Royaume de Belgique, Guy Verhofstadt, effectue les 26 et 27 novembre 2003 une visite officielle au Luxembourg.

Le chef du gouvernement belge est accompagné du Vice-Premier ministre et ministre du Budget et des Entreprises publiques Johan Vande Lanotte, du ministre de l’Economie, de l’Energie, du Commerce extérieur et de la Politique scientifique Fientje Moerman et du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jacques Simonet.


Conférence de presse

Après l'accueil officiel de Guy Verhofstadt par le Premier ministre Jean-Claude Juncker à la Place Clairefontaine et la présentation des délégations, les deux chefs de gouvernement ont eu une entrevue bilatérale à l’Hôtel de Bourgogne. Les pourparlers ont essentiellement porté sur les relations bilatérales, la Grande Région, les grands dossiers d’actualité politique européenne ainsi que les questions d’actualité internationale, questions qui furent aussi traitées lors des réunions bilatérales des ministres Lydie Polfer et Henri Grethen avec leurs homologues belges.


Henri Grethen et Johan Vande Lanotte


Lydie Polfer, Fientje Moerman et Jacques Simonet

Lors d’une conférence de presse conjointe, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a qualifié la visite officielle du Premier ministre belge "d’une cordialité exemplaire tout comme le sont les relations belgo-luxembourgeoises".

Ainsi, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et son homologue belge Guy Verhofstadt ont annoncé une intensification des relations belgo-luxembourgeoises dans le domaine politique. Cette coopération s’ajouterait à la coopération économique qui existe depuis 1922 dans le cadre de l’Union économique belgo-luxembourgeois (UEBL), qui, selon Guy Verhofstadt "a bien fonctionné et qui a été le précurseur de l’intégration économique de l’Union européenne".

Selon le Premier ministre Jean-Claude Juncker, il s’agirait de "revitaliser le vieux couple que nous sommes", car "même de vieux couples ont besoin de nourrir de nouveaux projets communs". "Nous pensons que, dans les années à venir, nos deux pays doivent être les précurseurs d’une intégration politique plus importante dans l’Union européenne", a souligné le Premier ministre belge. Ainsi, un groupe de hauts fonctionnaires des deux pays sera créé afin de présenter aux deux Premier ministres, avant le 1er mai 2004 des propositions de renforcement de l’intégration politique entre le Luxembourg et la Belgique, a précisé le Premier ministre Verhofstadt.

"Nous avons déjà sur la table un certain nombre d’idées", a continué Guy Verhofstadt, parmi lesquelles la proposition de tenir des séances communes des deux gouvernements deux fois par an. Il a cité, à titre d’exemple, une intégration plus approfondie des forces militaires, une coopération plus intense entre les représentations diplomatiques des deux pays.

Les deux Premier ministres ont également annoncé un projet qui consisterait à voir dans quelle mesure "l’encadrement législatif et réglementaire" des pavillons maritimes luxembourgeois et belge pourra se faire de façon conjointe.

En ce qui concerne le projet de loi sur une Déclaration libératoire unique (DLU) élaboré par le gouvernement belge, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a précisé lors de la conférence de presse que le gouvernement luxembourgeois ne se voit pas obligé "d’intervenir au-delà des interventions qu’il a eues jusqu’à présent". "Nous voudrions que le droit européen soit respecté; nous sommes sûrs et certains qu’il le sera", a continué le Premier ministre.

Concernant le projet d’une ligne ferroviaire Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg (Eurocap-Rail), Jean-Claude Juncker a indiqué que les gouvernements luxembourgeois et belge défendront ce dossier lors du prochain Conseil européen en décembre 2003.

Jean-Claude Juncker a finalement rappelé que dans le cadre de la conférence intergouvernementale (CIG), "les deux gouvernements travaillent ensemble dans une communauté d’esprit et d’idées" et que, depuis le début, ils défendent l’idée que "la nouvelle Europe a besoin de nouvelles ambitions". Il faudrait éviter que l’Europe ne devienne, faute d’ambition politique, une zone de libre échange, qui serait "un concept par trop simpliste pour un continent très compliqué". "Nous ne voulons pas que les travaux de la Convention soient détricotés et que le niveau d’ambitions soit corrigé vers le bas!", a insisté le Premier ministre luxembourgeois.

Le 27 novembre, le Premier ministre Guy Verhofstadt a été reçu en audience par S.A.R. le Grand-Duc au Palais grand-ducal.

Le Président de la Chambre des députés Jean Spautz accueilla également le chef du gouvernement belge à la Chambre des députés pour une réunion avec les membres de la Commission des Affaires étrangères et européennes et de la Défense.

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