Anne Brasseur commente et détaille les conclusions du rapport intermédiaire "Education et formation 2010"

Anne Brasseur, ministre de l‘Éducation nationale, de la Formation professionnelle et des Sports, a commenté  lors d'une conférence de presse les conclusions du rapport intermédiaire conjoint du Conseil et de la Commission européenne intitulé "Éducation et Formation 2010 - L’urgence des réformes pour réussir la stratégie de Lisbonne".

Tout en soulignant que "la réalité ne correspond pas aux conclusions tirées dans le rapport européen", le ministre a plus particulièrement commenté les résultats négatifs attribués au Luxembourg dans certains points précis :

  • En ce qui concerne le niveau d’éducation des jeunes âgés de 20 à 24 ans, le rapport attribue un score de 70 % au Luxembourg, les Républiques tchèque et slovaque occupant avec un score de près de 95 % les premiers rangs. Anne Brasseur a opposé ces chiffres au "taux de certification" - le taux de jeunes gens d'une tranche d'âge ayant accompli avec succès les études de l'enseignement secondaires - calculé au sein de son ministère, qui s’élèverait en fait à près de 80 %.

  • Le ministre a par ailleurs souligné que les diplômes et certificats, comptabilisés par Etat membre dans l'étude de la Commission européenne, n’étaient pas équivalents, certains pays prenant en compte des certificats du type "Mittlere Reife", tandis que d’autres ne les considéraient pas.

  • Le rapport européen a par ailleurs évalué les progrès réalisés depuis 2000 en ce qui concerne l’acquis de compétences clé. D’après ces chiffres, 35,1 % des élèves luxembourgeois enregistreraient de mauvais résultats, la moyenne européenne se situant à 17,2 %. "La Commission européenne reprend pour cette analyse les chiffres à la base de l’étude PISA réalisée en 2001. Il lui est par conséquent impossible de détecter les progrès que nous avons réalisés depuis lors", a estimé le ministre.

  • Pour ce qui est de la formation continue, le taux attribué au Luxembourg se situerait à 7 %. D’après Anne Brasseur, les statistiques du ministère de l’Education nationale révéleraient en fait un taux de 18 %, la moyenne européenne étant de 13 %.

Anne Brasseur a par ailleurs rappelé les objectifs que l’Union européenne s’est fixés dans le processus de Lisbonne en ce qui concerne le domaine de l’éducation.

  • Réduire le décrochage scolaire. Le ministre a souligné que le taux des jeunes Luxembourgeois abandonnant leurs études prématurément se situerait en-dessous de la moyenne européenne. "Mais cela ne nous suffit pas. C’est pourquoi nous avons fait de la lutte contre l’échec scolaire notre objectif principal pour cette année scolaire", a-t-elle déclaré.

  • Augmenter le taux de jeunes filles optant pour une branche scientifique. A ce sujet, le ministre de l’Education nationale a fait valoir son intention d’améliorer l’offre d’orientation pédagogique offerte dans les établissements scolaires.

  • Maîtriser les compétences clé. A cet égard, le ministre de l’Education nationale a rappelé des mesures tel que l’apprentissage systématique de la langue luxembourgeoise dans le préscolaire et l’introduction de cycles d’apprentissage dans le primaire, destinées à améliorer les connaissances des élèves luxembourgeois dans le domaine des compétences clé.

  • Mettre l’accent sur le lifelong learning. Un projet de loi fixant les modalités de l’attribution d’un congé de formation professionnelle devrait, d’après le ministre de l’Education nationale, servir à la promotion d’une culture de l’apprentissage tout au long de la vie.

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