Anne Brasseur présente la réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle continue

Le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports, Anne Brasseur a présenté le 13 mai 2004 les détails de l'avant-projet de loi relatif à la réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle continue.

Etant donné que le système actuel de la formation des apprentis repose sur des bases légales remontant aux années 1929 et 1945, une réforme s'est avérée indispensable afin de mieux préparer les étudiants aux revendications du monde économique moderne, a expliqué Anne Brasseur, qui a par ailleurs signalé le nombre croissant de jeunes gens inscrits en régime de formation professionnelle. Tandis qu'en 1993, 2763 élèves avaient profité d'une telle formation, ils étaient 3587 en 2003.

Par la réforme de l’apprentissage, le ministère de l’Education poursuit six objectifs, à savoir :

  • Améliorer et harmoniser la formation professionnelle initiale. Les différentes approches à l’apprentissage existantes vont être remplacées par un système identique pour tous les métiers concernés. Ainsi, la formation initiale est censée commencer en classe de 10e, suivie de deux années de spécialisation dans le métier choisi, formation qui va se faire en alternance entre le milieu de travail et le milieu scolaire.

  • Offrir une deuxième chance aux jeunes gens en rupture scolaire ou en rupture sociale par la voie de la formation d’initiation socio-professionnelle. Ce dispositif permet aux jeunes concernés de poursuivre des stages en entreprise et ainsi d’acquérir les compétences sociales et scolaires nécessaires à un éventuel accès au marché du travail.

  • Améliorer la collaboration entre l’école et le monde des entreprises. Des commissions mixtes vont être créées en vue d’une meilleure coordination entre le monde scolaire et les acteurs économiques.

  • Organiser la formation en modules capitalisables. Le programme d’études d’un métier va être structuré en unités capitalisables qui sont subdivisées en modules. L’élève qui ne réussit pas un module aura l’occasion de le rattraper au trimestre suivant. Par ce dispositif, le ministère vise à éviter les échecs scolaires accumulés.

  • Introduire une série de mesures accompagnatrices, comme par exemple la validation des acquis professionnels par la voie de certificats attestant les expériences acquises, un meilleur encadrement des élèves dès leur arrivée en 7e,  ainsi que la création de portefeuilles d’orientation regroupant les certificats attestant l’expérience acquise.

  • Créer une base légale pour le comité consultatif à la formation professionnelle. Initié en 1996, ce comité regroupe tous les acteurs concernés par la formation professionnelle et sert de forum de discussion pour tous les aspects relatifs à ce régime d’instruction.

Après avoir présenté l’avant-projet de loi le 30 avril 2004 au Conseil de gouvernement, Anne Brasseur vise à initier un large débat public autour de la réforme de l’apprentissage, en la soumettant pour avis à tous les acteurs concernés. Elle s’est dit confiante de voir la réforme se concrétiser dès la rentrée scolaire 2006/2007.

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