Le président du Parlement européen, Josep Borrell Fontelles, a effectué une visite officielle au Luxembourg le 18 novembre 2004.
Il a été accueilli par le Premier ministre Jean-Claude Juncker pour un entretien à l'Hôtel de Bourgogne et a également eu une entrevue avec le ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn. Une audience par le chef d'État au palais grand-ducal a aussi figuré au programme de la visite du président Borrell.
Les grands dossiers de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2005, c’est-à-dire le processus de Lisbonne, les perspectives financières 2007-2013 de l’Union, les ajustements du pacte de stabilité et de croissance, ont figuré à l’ordre du jour de la réunion avec le chef du gouvernement luxembourgeois, de même que le dossier du statut des membres du Parlement européen.
"Tout le monde a beaucoup d’espoir dans la Présidence luxembourgeoise", a noté le président du Parlement européen Josep Borrell Fontelles, que le Premier ministre luxembourgeois a qualifié de "fin connaisseur de l’Europe qui a le cœur européen au bon endroit", lors d’une conférence de presse conjointe.
L’investiture par le Parlement européen de la Commission européenne présidée par José Manuel Barroso le 18 novembre à Strasbourg a aussi été abordée par le Premier ministre Juncker et le président Borrell. "Les institutions européennes ont été renforcées par les événements à Strasbourg", a ajouté Josep Borrell.
Parlant des perspectives financières de l’UE et notamment des discussions relatives au plafonnement des dépenses communautaires des États membres à 1% de leur PIB, le président Borrell a indiqué qu’il sera "difficile de l’accepter, si on veut que l’élargissement soit un succès". Et de continuer: "1% est difficilement compatible avec les ambitions que l’Europe proclame tous les jours".
L’ouverture des négociations d’adhésion de l’Union européenne avec la Turquie a constitué un autre dossier traité par Jean-Claude Juncker et Josep Borrell Fontelles. Dans ce contexte, un débat aura lieu au Parlement européen le mois prochain et ce dernier soumettra par la suite son avis au prochain Conseil européen (16 et 17 décembre 2004) qui, de son côté, devra prendre une décision quant au début des négociations. Le Premier ministre a ajouté à ce sujet que le Parlement européen ne déterminera pas à lui seul la position du Conseil européen. Lors de l’adhésion d’un pays à l’Union, il faut toujours disposer de l’accord du Conseil européen, des parlements nationaux et du Parlement européen, a-t-il dit.
De plus, le Premier ministre Juncker et le président Borrell ont discuté de la Constitution européenne. Jean-Claude Juncker a rappelé qu’un référendum y relatif aura lieu le 10 juillet 2005 au Grand-Duché et a souligné la nécessité d’une campagne référendaire. Reste à voir comment articuler en détail la campagne, a-t-il conclu.
Discours en séance plénière à la Chambre des députés
Lors de sa visite au Luxembourg, Josep Borrell Fontelles a prononcé un discours en séance plénière à la Chambre des députés, signe du renforcement des relations du Parlement européen avec les parlements nationaux.
À cette occasion, Josep Borrell Fontelles a aussi été accueilli par le président de la Chambre des députés, Lucien Weiler, pour une réunion avec les membres du Bureau de la Chambre des députés et les membres de la commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l'Immigration.