Allocution de Son Altesse Royale, le Grand-Duc, à l'occasion de l'inauguration conjointe avec le président de la République de Hongrie de l'exposition consacrée à l'Empereur et Roi Sigismond, Duc de Luxembourg

- Seul le discours prononcé fait foi -

Monsieur le Président de la République,
Mesdames les Secrétaires d'État,
Messieurs les Directeurs, Excellences, Mesdames, Messieurs,

J'éprouve une grande joie en accueillant aujourd'hui le Président de la République de Hongrie qui nous fait l'honneur d'inaugurer avec moi une exposition au prestige incontestable. Ce faisant, après Budapest, notre pays peut se flatter à son tour d'accueillir une collection incomparable de trésors qui ont permis aux historiens hongrois et luxembourgeois de nous reconstituer la personnalité de l'Empereur Sigismond, Roi de Hongrie et de Bohème son époque et son œuvre.

L'intérêt pour le "dernier des Luxembourgeois" sur le trône du Saint empire germanique romain s'est déjà manifesté voici deux ans à l'occasion d'un colloque sous l'égide de l'Université du Luxembourg. Dans la mesure où j'ai pu assister à l'époque à quelques échanges d'historiens d'une grande notoriété, et convaincu du rayonnement potentiel de l'événement culturel qui nous fait rencontrer aujourd'hui, j'ai volontiers répondu à l'invitation du Président Sólyom de me rendre à Budapest pour procéder conjointement avec lui au vernissage de l'exposition que nous inaugurons aujourd'hui.

Je vois, à travers cette intensification de nos relations culturelles une illustration que notre passé européen si riche et, il vrai, parfois si tragique, suscite un intérêt toujours plus grand.

Fort heureusement nous ne connaissons plus les temps aussi agités que ceux qui ont marqué les 14e et 15e siècles. Il reste que l'éclairage de ce passé qui a vu un Moyen-Âge déclinant céder la place à l'émergence de "l'Europe de la Renaissance", est riche d'enseignements pour nous tous.

C'est dans cet esprit que je souhaite que nombre de nos citoyens puissent trouver le temps pour parcourir cette exposition et y puiser de nouvelles convictions que notre vieux continent, à l'instar de tout ce qui unit le Luxembourg à la Hongrie, est promis à un grand avenir, dès lors que nous le voulons.

Je vous remercie pour votre attention.

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