Mady Delvaux-Stehres présente le plan d'action pour le réajustement de l'enseignement des langues

La ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, a présenté le plan d’action pour le réajustement de l’enseignement des langues le 15 mars 2007.

Depuis automne 2004, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle est engagé dans un vaste processus de réflexion sur la situation et les perspectives d’évolution de l’enseignement des langues à l’école luxembourgeoise.

En collaboration avec le Conseil de l'Europe, un profil de la politique linguistique éducative luxembourgeoise a été élaboré et présenté en mars 2006: il identifie les caractéristiques et enjeux majeurs de la situation linguistique actuelle et trace les pistes d'actions pour répondre aux défis éducatifs, sociétaux et économiques qui se posent.

Sur la base des constats du profil, une large démarche de concertation a été entamée avec les partenaires de l’école, en premier lieu avec les enseignants. Dans ce contexte, Mady Delvaux-Stehres a rappelé qu’elle a consulté, l’année passée, près de 1.800 enseignants lors d’une tournée d’information et de discussion dans les lycées.

À la lumière de ces échanges de vues, il s’agissait de concrétiser les nouvelles pistes pour l’amélioration de l’enseignement des langues, de déterminer les priorités, de définir les actions.

Ces travaux de réflexion ont abouti à l’élaboration, par le Centre d’études sur la situation des jeunes en Europe (CESIJE) d’un plan d’action qui marque par des propositions concrètes et cohérentes la mise en route vers un changement durable. Sa mise en oeuvre progressive, qui débutera à la rentrée scolaire 2007-2008, se fera en concertation régulière avec les enseignants.

Le plan d’action définit 66 mesures réparties sur quatre volets liés entre eux:

  • Le volet communicatif
  • Le volet curriculaire
  • Le volet des pratiques
  • Le volet de réflexion

Le volet communicatif

Le volet communicatif entend promouvoir l’adhésion des acteurs scolaires sur les objectifs à atteindre et les stratégies à adopter. L’école luxembourgeoise a essentiellement besoin d’un consensus entre tous les partenaires et de l’engagement des enseignants pour garantir l’aboutissement du processus de réajustement.

Le volet curriculaire

Le volet curriculaire a pour objet de préciser les objectifs et les compétences à atteindre à des moments précis de la scolarité et en fonction de la voie de formation choisie, avec le but de qualifier le plus grand nombre possible d’élèves.

La définition des socles des compétences se fera sur la base du cadre européen commun de référence pour les langues. Actuellement le Luxembourg est en train d’adapter le cadre à son contexte national.

En outre, Mady Delvaux-Stehres a annoncé que le Portfolio européen des langues sera introduit à titre expérimental dans plusieurs écoles à la rentrée 2007-2008 en vue d’une généralisation éventuelle.

La ministre a ajouté qu’étant donné qu’au Luxembourg, il n’y a pas d’enseignement qui ne soit pas aussi enseignement de langue, des compétences langagières sont également de mise en ce qui concerne les branches non linguistiques. En conséquence, un cahier de charges qui définira les compétences de bases en matière de ces branches va être élaboré.

Le volet des pratiques

Le volet des pratiques s’occupe directement de la mise en pratique des actions dans l’enseignement.

Mady Delvaux-Stehres a expliqué qu’il s’agissait surtout de prendre un nombre de mesures dont l’objectif est d’améliorer de manière générale la compréhension de textes, et ce à tous les niveaux du système scolaire.

Ensuite, d’autres actions concernent plus particulièrement la promotion des langues luxembourgeoise, portugaise, anglaise et latine. Une importance particulière est accordée à l’apprentissage du luxembourgeois à l’éducation préscolaire.

En ce qui concerne l’enseignement de l’anglais, des cours d’anglais renforcé ainsi que des cours d’anglais scientifique sont offerts à titre facultatif aux étudiants du cycle supérieur.

Le volet réflexif

Le volet réflexif enfin définit le rôle des instances de formation et de recherche, notamment en indiquant les mesures de formation et de recherche à mettre en œuvre pour réaliser un réajustement de l’enseignement des langues.

Les acteurs principaux en matière de recherche sont, outre l’Université du Luxembourg, le Service de coordination de la recherche et de l'innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT) du ministère et le Fonds national de la recherche.

Mady Delvaux-Stehres a indiqué qu’une convention a été signée avec l’Université afin d’assurer l’échange de données entre chercheurs et praticiens.

La ministre a conclu qu’elle espérait voir l’adhésion des enseignants en ce qui concerne la mise en œuvre du plan d’action. Elle a ajouté qu’elle a constaté une volonté nette au sein du corps enseignant de faire les efforts nécessaires afin de changer le système éducatif et de l’adapter aux besoins actuels. Elle a ajouté que le plan d’action était à considérer comme un plan de route, mais que les initiatives visant à le mettre en oeuvre doivent émaner des enseignants.

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