En date du 19 mars 2007, le ministre de l'Environnement, ministre des Transports, Lucien Lux, a fait le point sur la politique aéroportuaire en matière de stratégie, d’investissements publics et privés, de politique de sûreté et d’aspects environnementaux.
Soucieux de donner une vue d’ensemble sur les activités et les défis de l’aéroport, le ministre a déclaré que la politique aéroportuaire touchait certes à des intérêts opposés, mais qu’il fallait bien admettre qu’il existe également un consensus sur bon nombre de points. Ainsi, Lucien Lux a mentionné l’importance économique de l’aéroport pour le Grand-Duché. Il a ajouté dans ce contexte que son développement ne génère non seulement de nouveaux emplois, mais que l’aéroport en tant que tel est d’une importance primordiale pour la place financière.
Le ministre a dit que la réduction des nuisances, et notamment le bruit et les émissions des gaz à effet de serre, ainsi que la prise des mesures y afférentes figurent sur la liste des priorités pour les années à venir.
Lucien Lux souhaite en outre une discussion objective avec tous les acteurs et toutes les parties concernées sur la politique aéroportuaire. À cette fin, le ministre a annoncé que la composition de la commission consultative aéroportuaire serait révisée afin d’y intégrer les associations riveraines et les ONG concernées.
Stratégie
Lucien Lux s’est dit convaincu que "l’aéroport a un avenir": il a affirmé que la demande de vols à partir de Luxembourg existait, mais que le service devait satisfaire les attentes des clients.
En ce qui concerne l’opérateur national, Luxair, Lucien Lux a avancé que la compagnie aérienne avait fait des efforts non-négligeables au niveau de sa restructuration et des prix des vols. Il a ajouté que le gouvernement, en tant qu’actionnaire principal de la compagnie de vol, continuerait à soutenir la restructuration et la dynamisation de Luxair.
Investissements privés et publics
En matière des investissements, Lucien Lux a déclaré que le budget des investissements publics de 485 millions d’euros était nécessaire afin de placer l’aéroport dans la Grande Région, d’améliorer la sécurité et la sûreté et de parfaire les standards environnementaux.
Les infrastructures passagers en cours de construction incluent une aérogare, un nouveau terminal (le terminal A), un parking souterrain, ainsi qu’un arrêt ferroviaire. En outre, une nouvelle tour-radar sera inaugurée en avril 2007.
Politique de sureté
En matière de sureté et de sécurité, Lucien Lux a affirmé que le Grand-Duché avait fourni beaucoup d’efforts au cours des deux années passées. Un paquet de mesures de sécurité a été approuvé par le Conseil de gouvernement du 10 novembre 2006. De même, les effectifs de la Police grand-ducale et de lux-Airport pour le contrôle d’accès ont augmenté.
Environnement
La lutte contre le bruit, la gestion des eaux en provenance de l’aéroport, la gestion des déchets et la réduction des émissions de gaz à effet de serre forment les aspects environnementaux qui doivent être pris en compte en ce qui concerne l’aéroport de Luxembourg.
Lucien Lux a annoncé qu’une cartographie stratégique du bruit généré lors du décollage et de l’atterrissage des avions, reprenant entre autres une estimation du nombre de personnes se trouvant dans une zone exposée au bruit, serait établie au cours de l’année 2007. Cette cartographie devra être révisée tous les cinq ans.
En outre, des valeurs limites d’exposition au bruit seront établies jusqu’à fin 2007.
Toujours dans le contexte du bruit, Lucien Lux a annoncé l’instauration d’une taxe-amende en cas de non-respect des trajectoires, ainsi qu’une taxe-amende en cas de non-respect des dispositions de vol de nuit.
Le ministre a conclu que, l’aéroport étant d’une importance primordiale pour le Luxembourg, le gouvernement était tenu à soutenir les opérateurs existants. Cependant, il devait également être prêt à accueillir de nouveaux opérateurs et de nouvelles activités à l’aéroport de Luxembourg dans un cadre de « concurrence contrôlée ».
Lucien Lux a ajouté que le développement aéroportuaire devait se faire dans la transparence totale et dans le respect des habitants des communes limitrophes.