Jean-Claude Juncker reçoit le prix Louise Weiss à Paris et participe à un débat sur l'euro à l'ENA

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a reçu le prix Louise Weiss 2007 lors d’une cérémonie qui a eu lieu le 4 avril 2007 à Paris.

Jean-Claude Juncker a reçu ce prix de la fondation Louise Weiss, décerné annuellement, pour ses mérites en faveur de la construction européenne.

Dans son discours d’honneur, Jean Leclant, président perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et président de l’Association européenne des amis de Louis Weiss, a rendu hommage à "l’engagement fervent pour l’Europe" de Jean-Claude Juncker en retraçant les étapes importantes de sa carrière politique et de son œuvre en faveur de l’intégration européenne.

Dans son intervention, le Premier ministre a d’abord remémoré le discours inaugural de Louise Weiss au Parlement européen en 1979, dont elle était la doyenne d’âge, et auquel Jean-Claude Juncker avait assisté en tant qu’étudiant à Strasbourg. Il a rappelé les réussites de l’Union européenne, que Louise Weiss aurait qualifiées de "cadeaux", tels que le marché unique, l’euro et l’élargissement. Rappelant en outre que l’Européenne Louise Weiss a vécu les deux guerres mondiales, le Premier ministre a souligné que le "discours sur la guerre et la paix garde toute sa valeur" aujourd’hui. "Nous oublions que les vieux démons sont toujours là".

Abordant la crise européenne actuelle, le Premier ministre a déclaré que "nous sommes arrivés à un carrefour en Europe" et qu’il fallait continuer à plaider la cause européenne. "Il faut affronter la difficulté pour la vaincre", a-t-il ajouté.

Parmi les anciens lauréats du prix Louise Weiss figurent notamment Helmut Schmidt, ancien chancelier fédéral allemand, Anouar el Sadate, ancien président d’Égypte, Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, Vaclav Havel, ancien président de la République tchèque, et Mario Soares, ancien président du Portugal.

Louise Weiss a œuvré pour des projets pionniers en faveur de la paix, tels que le rapprochement franco-allemand ou des projets d’union européenne. La fondation Louise Weiss a été créée en 1971 pour promouvoir l’action en faveur de l’unité européenne et l’avancement des sciences de la paix.

"L’euro protège les économies nationales"

En soirée, le Premier ministre a participé à un débat organisé par l’Association des anciens élèves de l’École nationale d’administration (ENA). Le débat était placé sous le thème "L’euro a-t-il un avenir?".

Dans son intervention, le Premier ministre a signalé que les deux réussites les plus importantes de l’Union européenne, à savoir la monnaie unique et l’élargissement, ne comptaient pas parmi les plus populaires. Jean-Claude Juncker a ainsi relevé les mérites de l’euro, qui est "la réponse de l’Union à la mondialisation" et qui protège les économies nationales.

Le président de l’Eurogroupe a insisté sur le besoin accru d’une coordination des politiques économiques des pays membres de la zone euro. Ainsi, il a plaidé pour un débat horizontal sur les grands axes des politiques économiques des 13 États membres de l’Eurozone et sur la nécessité de coordonner certaines réformes structurelles.

L’intervention du Premier ministre était suivie d’une séance questions-réponses, au cours de laquelle Jean-Claude Juncker a pu s’exprimer sur le besoin d’un traité fondamental pour l’Union européenne, sur l’élargissement de la zone euro ou encore sur la stratégie de Lisbonne.

Dans le passé, les débats Agorena avaient vu la participation entre autres de Javier Solana, secrétaire général du Conseil de l’Union européenne et haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune, de François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, ou encore de Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l’Intérieur, président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et candidat à l’élection présidentielle.

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