François Biltgen présente le projet de convention entre l'État du Grand-Duché de Luxembourg et le culte musulman

Le ministre des Cultes, François Biltgen, a présenté, en date du 24 juillet 2007, le projet de convention entre l’État du Luxembourg et le culte musulman du Grand-Duché de Luxembourg.

Ce projet, ainsi que le projet de loi portant approbation de la convention, a été approuvé par le Conseil de gouvernement du 6 juillet 2007.

La relation entre l’État du Luxembourg et les cultes exercés sur son territoire peut être caractérisée par le terme de la "neutralité bienveillante", a indiqué François Biltgen. La séparation des Églises et de l’État est inscrite dans la Constitution luxembourgeoise, mais la neutralité bienveillante veut que l’État accorde aux différents cultes les moyens pécuniaires nécessaires à l’exercice de leur mission.

La convention en question a pour objet, conformément à l'article 22 de la Constitution, de régler les relations entre l'État du Grand-Duché de Luxembourg et la communauté musulmane représentée par l'Assemblée de la communauté musulmane du Grand-Duché de Luxembourg.

Les textes y afférents résultent des négociations entre le ministre des Cultes et les représentants du culte musulman au Luxembourg. François Biltgen a déclaré que ces négociations étaient marquées par deux revendications de sa part:

  • La constitution de l'Assemblée du culte musulman du Grand-Duché de Luxembourg, appelée Shoura, qui représente un interlocuteur unique au lieu de plusieurs groupes hétéroclites. La Shoura fédère ainsi les quatre grands centres cultuels islamiques ou mosquées du pays (Centre culturel islamique du Luxembourg à Mamer, Association islamique cultuelle du Sud à Esch-sur-Alzette, Centre culturel islamique du Nord à Wiltz, Association cultuelle et culturelle islamique de l'Ouest).
  • La convention doit respecter la Constitution luxembourgeoise et l’ordre public.

"La convention a également pour but de favoriser l'intégration des citoyens musulmans du Luxembourg," a ajouté François Biltgen.

Afin d’entrer en vigueur, la convention doit être approuvée par la loi et les statuts du culte musulman doivent être approuvés par le gouvernement. Ces statuts règlent, entre autres, la question de l’organisation interne du culte et le recrutement des religieux.

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