Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, à la réunion des ministres des Finances du G7 à Tokyo

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a participé, en sa fonction de président de l’Eurogroupe, à la réunion des ministres des Finances du G7 à Tokyo, le 9 février 2008.

Jean-Claude Juncker y a présenté l’analyse de l’Eurogroupe sur la situation économique actuelle et les perspectives pour l’avenir.

S’exprimant devant la presse conjointement avec le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquìn Almunia, Jean-Claude Juncker a rendu attentif au fait que la situation incertaine sur les marchés financiers appelle des réponses politiques mais que ces réponses devraient prendre en compte les "circonstances spécifiques des différents pays ou régions".

Le G7 a eu un débat sur la situation économique aux États-Unis d’Amérique où la crise hypothécaire a eu ses origines avant d’affecter l’économie mondiale. Bien que les données fondamentales de l’économie américaine restent saines à court terme, la croissance a ralenti considérablement et des risques subsistent pour l’avenir.

Devant ces risques il est clair que la zone euro ne pourra se soustraire totalement à une baisse de la croissance, quoique les données fondamentales de l’économie de la zone euro restent solides, reflétant ainsi l’impact positif des réformes structurelles entreprises au cours des dernières années.

Pour Jean-Claude Juncker, ce sont surtout les marchés de l’emploi, qui furent pendant de longues années le point faible de l’économie européenne, qui ont évolué favorablement. La balance des paiements de la majorité des pays membres de la zone euro est en équilibre et les marchés du logement restent robustes. "Dans ce contexte", a dit le président de l’Eurogroupe, "nous nous attendons à ce que la croissance de la zone européenne reste légèrement en dessous de son potentiel".

Jean-Claude Juncker a d’ailleurs répété que des programmes de stimulation économique ne serait pas de mise en zone euro, dans la mesure où le pacte de stabilité et de croissance réformé "donne un cadre suffisamment flexible pour faire jouer les stabilisateurs automatiques" dans la plupart des États membres, qui ont poursuivi leurs efforts de consolidation budgétaire et financière.

Pour ce qui est des taux de change, le communiqué final du G7 reste pratiquement inchangé par rapport aux réunions précédentes. Le G7 encourage la Chine "de permettre une appréciation accélérée du taux de change effectif du yuan".

Finalement, les ministres ont discuté le rapport intérimaire du Forum pour la stabilité financière (FSF) concernant plus particulièrement les leçons à tirer des récentes turbulences financières. Comme les recommandations du FSF reflètent les priorités arrêtées par le Conseil "Affaires économiques et financières" d’octobre 2007, l’Eurogroupe attend le rapport définitif pour sa réunion d’avril et agira dans les meilleurs délais dans le sens de ces recommandations.

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