Le Premier ministre, ministre des Finances et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, étaient en déplacement à Washington du 9 au 12 avril 2008.
Le 9 avril, Jean-Claude Juncker a rencontré le Président américain George W. Bush pour une entrevue à la Maison Blanche et le 10 avril, le Premier ministre a été reçu comme Docteur honoris causa par l’Université de Pittsburgh.
En sa qualité de président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker a participé le 11 avril à la réunion des ministres des Finances du G7. Représentant la zone euro conjointement avec le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquín Almunia, Jean-Claude Juncker y a présenté l’analyse de l’Eurogroupe de la situation économique et conjoncturelle de la zone euro.
Les discussions au sein du G7 Finances concernaient essentiellement la situation économique globale après les turbulences sur les marchés financiers et les réponses politiques appropriées. Si la situation est différente pour les principales zones économiques, le G7 a convenu que la "coopération et une réponse globale sont nécessaires, notamment en vue du degré élevé de l’intégration de nos économies et de nos marchés financiers".
Depuis la dernière rencontre du G7 Finances à Tokyo en février 2008, les paramètres conjoncturels se sont détériorés, amenant le Fonds monétaire international à réviser vers le bas ses prévisions conjoncturelles mondiales, qui s’établissent aujourd’hui à 3,7% pour 2008 et 3,8% pour 2009.
La zone euro ne sera pas épargnée par ce ralentissement conjoncturel, bien que les données économiques fondamentales de la zone euro restent saines, grâce notamment à l’impact des réformes structurelles menées ces dernières années.
"Dans ce contexte", a remarqué Jean-Claude Juncker, "la croissance de la zone euro restera clairement positive en 2008, bien que nous soyons conscients des risques liés aux difficultés financières persistantes, une possible récession américaine et une hausse continue des prix des matières premières, notamment les prix du pétrole et des denrées alimentaires".
Le président de l’Eurogroupe a souligné que les efforts de consolidation des finances publiques dans la zone euro permettraient des marges de manœuvre suffisantes pour contrebalancer ces risques et a rappelé que l’attente de l’Eurogroupe était que les États membres fassent jouer leurs stabilisateurs économiques plutôt que de recourir à des mesures fiscales discrétionnaires.
Pour ce qui est de la situation des marchés financiers, le G7 s’est mis d’accord sur un plan d’action, basé sur les recommandations du Forum de stabilité financière, qui devrait permettre de restaurer la confiance dans le fonctionnement des marchés financiers à court terme et de renforcer la résistance des marchés à des turbulences à moyen terme.
En matière de taux de change, le G7 Finances a quelque peu renforcé son message aux marchés financiers en déclarant: "Nous réaffirmons notre intérêt commun pour un système financier international fort et stable. Depuis notre dernière rencontre, il y a eu des fluctuations brusques occasionnelles au sein des devises majeures et nous sommes préoccupés par leurs possibles conséquences sur la stabilité économique et financière. Nous continuons à observer de près les marchés des changes et nous coopérons en conséquence. Nous saluons la décision de la Chine d’accroître la flexibilité de sa monnaie, mais en vue de son excédent commercial grandissant et de son inflation interne, nous encourageons l’appréciation accélérée de son taux de change effectif".
Le 12 avril 2008, Jean-Claude Juncker et Luc Frieden ont participé aux réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Le ministre du Trésor et du Budget a par ailleurs participé à la réunion ministérielle du Groupe d’action financière (GAFI), qui s’est tenue le 12 avril 2008 dans les locaux de la Banque mondiale à Washington. Le GAFI est un forum international, dont l’objectif principal est la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.