Dernière modification le
Ouverture de la Foire de printemps 2008
Après avoir remercié S.A.R. le Grand-Duc pour son engagement en faveur de la promotion des entreprises au Luxembourg, Jeannot Krecké est revenu dans son introduction sur les discussions relatives au site de Luxexpo.
Rappelant qu’une gare périphérique sera implantée sur l’actuel site au Kirchberg, le ministre Krecké a estimé que le fonctionnement de Luxexpo serait fortement perturbé par les travaux de construction de cette gare. Il a dès lors appelé tous les acteurs concernés à rechercher un nouveau site remplissant les conditions pour une implantation durable de Luxexpo.
Au cas où un tel terrain ne serait pas disponible, il y a lieu de réfléchir tout de même à un site provisoire pour Luxexpo pendant la durée des travaux, a dit le ministre, avant d’ajouter que le gouvernement n’était en principe pas en faveur d’une telle solution. Une fois les travaux terminés, Luxexpo pourrait abandonner son site provisoire et revenir à nouveau au Kirchberg, a-t-il conclu à ce sujet.
Après avoir énuméré quelques données économiques - le taux de croissance prévu par le Statec pour 2008 est de 3%, 14.000 emplois salariés ont été créés en 2007 au Luxembourg et le taux d’inflation des deux derniers mois était de 3,5% - Jeannot Krecké a parlé des incitatifs au développement économique.
Il a cité tout d’abord le projet de loi sur les aides régionales déposé récemment à la Chambre des députés, avant d’annoncer une réforme de la loi sur la recherche-développement et l’innovation dans le secteur privé et une refonte de la législation visant à encourager, au moyen d’aides à l’investissement, la protection de l’environnement, l’utilisation rationnelle de l’énergie et la production d’énergie de sources renouvelables.
Selon les propos du ministre, ces initiatives seront complétées par une série de mesures fiscales et par d’importants travaux au niveau des infrastructures d’accueil des entreprises. Dans ce contexte, il a parlé d’un nouveau plan directeur sectoriel sur les zones d’activités économiques, des travaux d’infrastructure sur le crassier Ehlerange et sur le site d’Eurohub Sud à Dudelange/Bettembourg, du centre Ecostart II et du nouvel incubateur sur le site de la Cité des sciences et de l’innovation à Belval/Ouest.
Le 3e thème abordé par le ministre Krecké fut celui du pouvoir d’achat et de l’inflation. "La perception générale que le pouvoir d’achat des ménages défavorisés s’est érodé, est malheureusement confirmée", a noté Jeannot Krecké. À son avis, la lutte contre les excès de l’inflation constitue surtout un défi pour maintenir la cohésion sociale. "Je suis profondément convaincu que notre société ne peut fonctionner que sous condition de réduire l’écart entre les riches et les pauvres".
Afin de souligner que le gouvernement n’est pas resté inactif dans le cadre de la lutte contre la flambée des prix, le ministre de l’Économie a énuméré les mesures mises en œuvre dans le cadre du Plan d’action contre une inflation excessive:
- les accords volontaires de prix,
- la désindexation des contrats conclus par l’État,
- la mise en place d’un indicateur comparatif des prix dans la Grande Région,
- une enquête par secteurs des prix luxembourgeois,
- une politique prudente des prix administrés,
- une sensibilisation accrue du consommateur.
Pour ce qui est de la politique énergétique, le ministre de l’Économie a indiqué que "nous assistons actuellement à une véritable course aux ressources et aux matières premières dont le caractère non-durable commence à faire réfléchir" et a ajouté qu’il était primordial de préserver la sécurité énergétique aux niveaux européens et nationaux. L’action du gouvernement y doit porter sur deux niveaux: la sécurité des infrastructures et la sécurité des approvisionnements, a-t-il précisé.
Du côté de la demande en énergie, la politique du gouvernement porte essentiellement sur la réduction de la consommation d’énergie, a noté Jeannot Krecké, qui a cité dans ce contexte le Plan national d’action en matière d’efficacité énergétique, la nouvelle réglementation concernant la performance énergétique des bâtiments et l’introduction du certificat de performance énergétique.
En matière des énergies renouvelables, le ministre Krecké s’engagera, dans le cadre des discussions au niveau européen, à ce que les critères de durabilité soient stricts, clairs et applicables.