Dernière modification le
Jean-Claude Juncker à Prague: "la crise économique et financière n'est pas un argument pour ralentir les réformes qui s'inscrivent dans l'agenda de Lisbonne"

Lors de la conférence de presse commune, le chef de gouvernement luxembourgeois a félicité le Premier ministre tchèque de l'excellent travail effectué jusqu’à présent dans le cadre de la première présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne.
Conférence de presse de Jean-Claude Juncker
Les deux Premiers ministres ont évoqué lors de leur échange de vues la crise financière et économique ainsi que l’ impact de celle-ci sur l'économie réelle. Dans ce contexte, Jean-Claude Juncker et Miroslav Topolánek ont évoqué le sommet du G20 qui se déroulera le 2 avril 2009 à Londres. Jean-Claude Juncker a souhaité faire part à son collègue tchèque de son "aversion quant à l'augmentation des paquets conjoncturels. Les paquets de relances européens représentent un niveau de dépense de 3,4 à 4 % de notre PIB. Les finances publiques commencent à en souffrir et il faut d'abord mesurer les effets que ces programme produiront avant de se lancer dans un effort budgétaire supplémentaire", a-t-il déclaré.
A cet effet, Jean-Claude Juncker a rappelé que la "crise économique et financière n'est pas un argument pour ralentir les réformes qui s'inscrivent dans l'agenda de Lisbonne" et a notamment souligné la nécessité de "maintenir ces réformes dans le centre de l'intérêt européen". Il ne faut pas "résigner à respecter les priorités que l'Union européenne s'est fixées" a tenu à préciser Miroslav Topolánek.
En ce qui concerne la lutte contre les paradis fiscaux, le Premier ministre luxembourgeois a affirmé qu’il ne peut pas "s’imaginer une seule seconde que le Luxembourg, la Belgique ou l’Autriche puissent être inscrits sur une liste noire de paradis fiscaux alors que ces pays respectent la norme européenne communément admise". A ce sujet, Miroslav Topolánek a souligné que "le Luxembourg est un pays dont le système bancaire est très réglementé et extrêmement solide". Le Premier ministre tchèque a affirmé que le Luxembourg peut compter sur le soutient de Prague dans ce dossier.
Jean-Claude Juncker et Topolanek ont aussi évoqué les relations bilatérales dont le Premier ministre luxembourgeois a déclaré "qu'elles sont excellentes et qu'elles le resteront".
Lors de cette visite officielle à Prague, le chef de gouvernement luxembourgeois a eu également des entretiens avec le ministre des Finances, Miroslav Kalousek, et le Vice-Premier ministre chargé des Affaires européennes, Alexandr Vondra lors desquels des sujets européens ont été traités.