Résumé du dossier de presse

Le 14 septembre 2010, la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, a présenté les nouveautés de la rentrée scolaire 2010-2011, qui sera placée sous le slogan : "Motivatioun fërderen, Leeschtung fuerderen".

Mady Delvaux-Stehres a, tout d’abord, dressé un bilan de la réforme de l’École fondamentale qui entre dans sa 2e année d’exécution pour présenter, ensuite, les principaux changements apportés par la réforme de la formation professionnelle et les réforme à venir de l’enseignement secondaire et secondaire technique.

I.Bilan de l’Enseignement fondamental

Un an après l’entrée en vigueur de la réforme de l’enseignement fondamental, qui s’est accompagnée d’un véritable changement de paradigme, Mady-Delvaux Stehres a dressé un bilan positif de la mise en œuvre de la réforme. "La première année s’est mieux déroulée qu’espéré", a résumé la ministre de l’Education nationale Delvaux, en guise d’introduction.

L’évaluation : fin des notes et implication des parents

En s’appuyant sur les résultats d’une enquête qui avait cerné l'avis du personnel enseignant des cycles 1 et 2 ainsi que des parents, Mady-Delvaux Stehres a rapporté que les parents sont largement satisfaits de l’introduction des bilans intermédiaires qui remplacent les bulletins traditionnels.

La vocation des bilans est d’aider l’élève à progresser et de certifier ses acquis, non plus de délivrer un chiffre peu significatif. Les bilans de fin de cycle concernent tous les élèves. L’introduction des bilans intermédiaires se fait progressivement dans les différents cycles:

  • En 2009-2010, les bilans intermédiaires ont été introduits aux cycles 1 et 2.
  • En 2010-2011, ils seront introduits au cycle 3 (3e et 4e de l’enseignement primaire) ; le cycle 4 conservera les bulletins à notes chiffrées parce qu’il est habitué à l’ancien système d’évaluation.
  • C’est en 2011-2012 que le bilan intermédiaire sera adopté par la 1re année du cycle 4 et en 2012-2013 par la 2e.

Plan d’études et socles de compétences

La ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, a, également mis en exergue l’apport positif des plans d’études, qui définissant les compétences pour chaque cycle et branche. Mady Delvaux-Stehres a annoncé que les plans, qui ont été introduits en 2009-2010, seront révisés en 2011-2012 avec pour objectif d’introduire des indications méthodologiques.

Les plans de réussite scolaire (PRS) : un processus novateur en action

Le succès de la mise en œuvre de la réforme peut, selon Mady-Delvaux Stehres également être observé au niveau des plans de réussite scolaire, qui ont été accueillis favorablement par les parents d’élèves. Chaque école est appelée à fixer ses propres objectifs concrets dans ces plans de réussite scolaire et les moyens qu’elle entend mettre en œuvre pour y parvenir.

Quant à leur mise en place, Mady-Delvaux Stehres a précisé qu’elle avance à grands pas: En 2009-2010, deux tiers des écoles fondamentales ont suivi une formation sur l’élaboration et la gestion d’un plan de réussite scolaire (PRS). 43 écoles ont conclu la première étape, c.-à-d. l’analyse de la situation de leur école et l’élaboration de leur plan.

Le contingent : plus de leçons pour les communes plus faibles socialement

Mady-Delvaux Stehres a précisé que la répartition des leçons par commune sera appliquée de façon progressive sur 10 ans, à partir de la rentrée 2010-2011. Une révision est programmée après 3 années.

Les comités d’école : instance démocratique au cœur de chaque école

La ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle a également rapporté que 153 comités d’école fonctionnent depuis 2009-2010 et que le dialogue avec le ministère sera maintenu grâce à des réunions régionales en 2010-2011. Dans le même ordre d’esprit, des échanges seront organisés avec les communes sur des sujets qui concernent spécifiquement les administrations communales, p. ex. l’organisation scolaire.

Un personnel mieux formé, plus nombreux

Parallèlement à ces mesures, les effectifs en personnel seront renforcés. Mady Delvaux-Stehres a annoncé que le nombre d’instituteurs-ressources, apportant conseil dans un domaine spécifique, est porté de 10 à 17 pour 2010-2011.

Des efforts supplémentaires seront, selon la ministre de l’Education nationale nécessaires pour faciliter le remplacement du personnel enseignant. Elle a expliqué que le remplacement sera facilité grâce au recrutement de 245 instituteurs, l’augmentation de la réserve de suppléants et un nouveau système informatisé plus efficace.

Mady Delvaux Stehres a, finalement salué le nombre important de demandes en formations professionnelles qui ont été introduites auprès du ministère de l’Education nationale. En 2009-2010, il y a eu 10 875 inscriptions individuelles en formation continue, soit une augmentation de 12,8 % par rapport à 2008-2009. En outre, 199 formations ont été organisées spécifiquement pour une équipe ou une école

II. La réforme de la formation professionnelle

Après la réforme de l’Ecole fondamentale, la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, s’est focalisée sur la réforme de la formation professionnelle, qui est la 2e grande réforme à entrer en vigueur dans le cadre de la modernisation de l’École luxembourgeoise.

La ministre a mis en exergue l’apport de la réforme, "qui sera axée sur le développement des compétences et permettra ainsi à tout apprenant d’acquérir une formation initiale plus solide et de la compléter tout au long de sa vie professionnelle".

La réforme porte sur un total de 118 formations.

La mise en œuvre de la réforme se fera selon un calendrier échelonné.

À la rentrée 2010-2011, les classes de 10e de 19 formations, appelées formations phares, commencent à fonctionner selon le nouveau système. 550 élèves seront concernés. Les autres classes fonctionnent d’après l’ancien système.

Il existe 3 voies de formation:

  • La formation professionnelle de base dure 3 années. Elle mène au certificat de capacité professionnelle (CCP), qui remplace le CITP et le CCM.
  • La formation professionnelle initiale mène :

o soit au diplôme d’aptitude professionnelle (DAP). Il remplace le CATP.
o soit au diplôme de technicien. Il donne accès aux études techniques supérieures si l’élève suit des modules complémentaires préparatoires.

La réforme se caractérise par 5 changements majeurs :

  • l’organisation en semestres ;
  • l’organisation par modules ;
  • une évaluation fondée sur les compétences ;
  • des "projets intégrés" (pour le DAP et le DT) remplaçant les examens et confrontant l’élève à une situation professionnelle réelle ou simulée.

III. La réforme de l’enseignement secondaire

Mady Delvaux Stehres, a finalement ébauché les grandes lignes de la réforme de l’enseignement secondaire.

La ministre Delvaux-Stehres, a annoncé qu’un document-cadre pour l’organisation des classes inférieures de l’enseignement secondaire et secondaire technique, y compris des classes préparatoires, sera présenté le 29 septembre 2010.

Le document s’articulera autour de 3 volets d’intervention

  • le cadre didactique et pédagogique (les socles de compétences) ;
  • les outils d’évaluation ;
  • l’encadrement, l’accompagnement et l’orientation de l’élève.

La réforme en cours d’élaboration pour les cycles supérieurs devra, selon la Mady Delvaux-Stehres apporter plus de flexibilité dans les choix et une formation générale plus étendue en même temps qu’une possibilité de spécialisation. "L’objectif de la réforme est de mieux préparer les élèves afin de leur faciliter l’accès à l’enseignement supérieur", a-t-elle tenu à préciser.

La réforme à venir pour les cycles supérieurs de l’enseignement supérieur s’articulera autour de 5 points :

  • le travail d’envergure individuel : c’est un projet élaboré par l’élève en 2e ES/12e EST, tout au long de l’année, avec le soutien d’un professeur-tuteur. Il est soutenu à l’oral devant un jury.
  • le parcours de spécialisation : progressif et cohérent, il propose 2 grandes dominantes à l’ES : "sciences et mathématiques", "sciences humaines et langues" et 3 à l’EST : "sciences et technologie", "commerce / administration et communication", "artistique".
  • le portfolio : l’élève sera encouragé à rassembler les témoignages de ses expériences et engagements extrascolaires.
  • l’enseignement des langues : il est proposé de renforcer la place de l’anglais, tout en maintenant celles du français et de l’allemand.
  • l’examen de fin d’études : le nombre d’épreuves sera réduit à 8 (6 épreuves écrites et 2 épreuves orales).

Membre du gouvernement

DELVAUX-STEHRES Mady

Date de l'événement

13.09.2010

Type(s)

Conférence de presse