"Femmes, Pouvoir et Développement", la première conférence des Femmes de la Francophonie se tiendra au Luxembourg les 4 et 5 février 2000

Femmes, pouvoir et développement
La Déclaration du Luxembourg
Renforcer la solidarité entre les femmes
Programme

Femmes, pouvoir et développement

La première conférence des Femmes de la Francophonie se tiendra à Luxembourg les 4 et 5 février 2000 sur le thème "Femmes, Pouvoir et Développement". Le Grand-Duché de Luxembourg accueillera ainsi pour la première fois une grande manifestation réunissant des chefs d’Etats, des membres de gouvernement, des expertes et experts en matière d’égalité en provenance des 55 Etats, membres et observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Sur proposition du Secrétaire général de l’OIF, Monsieur Boutros Boutros-Ghali, le gouvernement luxembourgeois a accepté, en octobre 1998, de devenir pays hôte de la conférence des Femmes de la Francophonie.

Organisée par l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et le Grand-Duché, la conférence des Femmes de la Francophonie est à placer dans le contexte du suivi de la 4e conférence sur les femmes, organisée par l’ONU en septembre 1995 à Pékin. La conférence permettra à ses membres de préparer, de façon concertée, la participation à la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies prévue en juin 2000 à New York et dont le titre est "La femme en l'an 2000, égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle".

Haut de page

La Déclaration du Luxembourg

Alors que le gouvernement luxembourgeois souhaite donner une visibilité à la politique de promotion de la femme, pratiquée en Francophonie, la conférence permettra aux pays membres de développer des stratégies politiques, nécessaires pour améliorer le statut des femmes en Francophonie.

Partant d’une étude réalisée par l’Agence de la Francophonie sur la participation des femmes francophones au pouvoir et au développement depuis la conférence de Pékin en 1995, les experts et expertes ont élaboré le projet de la Déclaration qui sera adoptée lors de la Conférence à Luxembourg. Cette déclaration vise à tracer les orientations pour favoriser le progrès social des femmes de l’espace francophone, développer et garantir leurs droits, proposer des actions concrètes sur le terrain dans les domaines prioritaires tels que l’éducation et la formation, considérés comme des éléments clés du développement.

L’étude fait apparaître que la participation des femmes au sein des instances francophones élues a nettement évolué depuis 1995. C’est au Vietnam que les femmes députées sont les plus nombreuses (118). En France, les députées ne représentent que le dixième des parlementaires. Pour ce qui est de l' Afrique les femmes sont de plus en plus nombreuses à siéger dans les parlements notamment au Gabon, au Sénégal, au Burundi et au Mali. Le nombre de femmes ministres a également augmenté dans l’ensemble des pays francophones. Rappelons qu’au Luxembourg, le nombre de femmes députées est de 10 sur un total de 60 députés et que le gouvernement compte 4 femmes ministres.

Au Cap vert, au Gabon, au Mali, en Roumanie, au Sénégal et au Vietnam, les femmes sont actuellement nombreuses à gérer des portefeuilles ministériels. Mais, si en Francophonie, il n’y a plus guère de gouvernement sans femme, la règle générale reste le plus souvent de leur confier des ministères sociaux.

Dans le domaine du développement, la tendance à la féminisation de la pauvreté et de la précarité observée dans le monde entier, touche particulièrement les zones rurales des pays francophones les plus pauvres. Pourtant dans ces régions, ce sont les femmes qui organisent la survie de leur famille et luttent contre la pauvreté dans leur quartier ou leur village.

Aujourd’hui, l’accès des femmes à la propriété foncière et au prêt bancaire leur est de plus en plus facilité. Leur accès aux infrastructures et à la gestion de mutuelle d’épargne et de crédit se développe grâce à la technique du "micro-crédit", très efficace pour rendre leur activité autonome et rémunératrice. Le nombre de femmes chefs d’entreprises en Afrique où elles occupent majoritairement le secteur informel a augmenté de façon remarquable.

Haut de page

Renforcer la solidarité entre les femmes

Une grande consultation, lancée par l’Agence intergouvernementale de Francophonie auprès des Etats et gouvernements membres devrait permettre d’établir un état des lieux de la situation des femmes francophones dans les domaines du pouvoir et du développement et servira de base, au départ d’expériences réussies, à l’élaboration d’un plan d’actions prioritaires sur ces mêmes thèmes. L’objectif de cette Conférence est également de développer une solidarité concrète entre les femmes francophones en initiant des réseaux de partenariat, d’information et d’échanges afin de permettre un meilleur accès des femmes au pouvoir et au développement.

La conférence des femmes de la Francophonie devra se constituer en forum d’échange d’expériences et de bonnes pratiques. L’objectif de la conférence est de développer une solidarité non seulement entre les femmes, mais aussi entre les hommes et les femmes francophones en initiant des réseaux de partenariat, d’information et d’échange.

Présente sur cinq continents, l’Organisation internationale de la Francophonie regroupe des Etats et gouvernements représentant plus de 500 millions d’habitants, dont une majorité de femmes. En termes de représentativité, elle regroupe plus du quart des Etats membres de l’Organisation des Nations Unies.

Haut de page

Programme

Vendredi, 4 février 2000

09.30 h
Séance inaugurale (séance publique): Allocutions par les autorités luxembourgeoises et les invitées spéciales (Mme Louise Fréchette, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Mme Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, Mme Neziha Zarrouk, présidente du Comité prépartoire de la Conférence des femmes africaines) et le Secrétaire général de l'OIF, M. Boutros Boutros-Ghali.

Toute la presse peut assister à la séance inaugurale de la conférence

10.30 h
PHOTO DE FAMILLE (chefs de délégations)

10.45 h
Reprise de la Séance (huis clos). Présidente : Mme Marie-Josée Jacobs, ministre de la Promotion féminine. Introduction aux travaux de la conférence par l'Administrateur général de l'Agence de la Francophonie, Monsieur Roger Dehaybe

11.00 h
Séance de travail consacrée au thème "Femmes et Pouvoir"

13.15 h
Déjeuner offert par Monsieur Jean Spautz, président de la Chambre des députés du Luxembourg. Allocution par Mme Ndiaye, directeur adjoint de l'OIM

15.00 h
Présentation du rapport de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie

15.30 h
Séance de travail consacrée au thème "Femmes et développement"

18.30 h
Fin de la séance

20.00 h
Dîner offert par le gouvernement luxembourgeois et présidé par Mme Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à Mondorf-les-Bains

Samedi, 5 février 2000

09.30 h
Séance consacrée à l'identification de bonnes pratiques en matière de participation de la femme à la prise de décision et au développement économique (séance publique). Toute la presse peut assister à cette séance.

12.30 h
Déjeuner

14.30 h
Discussion et adoption de la déclaration (huis clos)

15.00 h
Séance de clôture

15.30 h
Conférence de presse, Salle A, Centre de conférences

Remarque : Le centre de presse du centre de conférences est à la disposition des médias les 2 jours de la conférence de 08.00h à 18.00h

Dernière mise à jour