Etude sur l´esprit d´entreprise: "Indépendant oui, mais créer sa propre entreprise...?"

Promouvoir l’esprit d’entreprise: tel était le but du stand commun du ministère de l’Economie et du STATEC organisé à l’occasion de la 17e Foire de l’étudiant en novembre 2003 aux Foires internationales de Luxembourg.

Le stand, animé par trois entrepreneurs "made in Luxembourg" qui y présentaient leurs innovations, a connu un succès inattendu.

551 élèves et étudiants ont participé au jeu-concours qui incluait trois questions issues de l’enquête Gallup sur l’esprit d’entreprise. Les résultats ont été/sont pour le moins surprenants:

À la question "Si tu pouvais choisir, quel statut professionnel préférerais-tu? Salarié ou indépendant" 55% des jeunes se déclaraient en faveur d’une profession libérale.

Par contre, à 57% d’entre eux l’idée n’était pas encore venue de créer leur propre entreprise.

Quelles sont leurs craintes?

Monter son propre commerce n’est pas dépourvu de risques.

73% des jeunes qui ont participé au concours craignent le risque d’échec, 19% l’incertitude de revenu et seulement 8% de devoir y consacrer trop d’énergie et de temps.

Ces résultats ne sont évidemment pas représentatifs puisque le questionnaire ne s’adressait qu’aux seuls visiteurs de la foire des études. Mais si on les compare aux données statistiques qui résultent des recensements de la population, on constate des similitudes.

Les indépendants selon les recensements de la population

Entre 1981 et 2001 (dernier recensement), le nombre d’indépendants au Luxembourg a augmenté de 21.8%. Néanmoins, cette progression est le mérite exclusif des "travailleurs intellectuels indépendants (TII)" (médecins, architectes, avocats) qui a plus que doublé en 20 ans. Les "autres indépendants" (artisans et commerçants) ont plus ou moins conservés leurs effectifs. Si on sait que la population totale ayant un emploi a progressé de 23% entre 1981 et 2001, on doit constater que la part relative de ces "autres indépendants" a diminué.

Le nombre de Luxembourgeois "autres indépendants" diminue (-21% de 1981 à 2001) tandis que celui des TII luxembourgeois double. Les effectifs des étrangers augmentent pour les deux catégories. Au total, les étrangers représentent plus de 35% des indépendants.

Alors que les mutations du statut professionnel semble avoir des raisons plutôt structurelles ou sociologiques, l’évolution du nombre d’autorisations de commerce suit surtout les tendances conjoncturelles.

Dans ce même contexte de la promotion de l'esprit d'entreprise, le Conseil de gouvernement a décidé dans sa réunion du 8 janvier 2004 la mise en place d'un Comité national par de la promotion de l'esprit d'entreprise en vue de la mise en oeuvre d'un plan d'action "Entrepreneurship au Grand-Duché de Luxembourg - Entreprendre pour réussir".

(communiqué par le ministère de l'Economie et le STATEC)

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