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Présentation des premiers résultats du projet-pilote "Télétravail" au sein de la Fonction publique
Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, sur base de l’étude Rifkin présentée en 2016, et dans un souci d’élaborer une nouvelle approche qui permet aux agents un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, a lancé en octobre 2017 un projet-pilote «Télétravail».
Le but du projet-pilote était de tester de manière active et innovante, dans un cadre restreint, le télétravail afin d’identifier les problèmes potentiels et de formuler, sur base des expériences faites, des recommandations au niveau législatif.
En effet, une base légale existe depuis 2003, complétée en 2012 par un règlement grand-ducal qui précise les conditions d’exercice. Malgré cela, la pratique du télétravail était jusqu’à présent très peu répandue au sein de la Fonction publique. Un premier projet-pilote, réalisé en 2007 et 2008, n’a connu que très peu de succès avec au total 7 participants au sein de 3 administrations différentes.
Un sondage réalisé en 2015 montrait que 87 % des administrations affirmaient ne pas avoir de télétravailleurs parmi leurs agents et qu’en tout, on estimait compter 60 télétravailleurs parmi tous les agents de l’État.
Pour ce nouveau projet-pilote, l’engouement a été plus important: une centaine d’agents travaillant dans 11 entités différentes ont participé et 13 catégories de métiers ont été représentées. De plus, suite au bilan positif du projet en cours, d’autres entités ont aussi manifesté leur intérêt afin de pouvoir participer au projet-pilote.
Une première évaluation auprès des télétravailleurs et de leurs collègues de travail a montré que le télétravail a sensiblement amélioré le bien-être des personnes concernées. Ces résultats sont confirmés par les supérieurs hiérarchiques qui, quant à eux, constatent par exemple que la motivation des télétravailleurs a augmenté. L’impact a été jugé neutre sur la convivialité et l’ambiance au travail et 75% des collègues de télétravailleurs sondés se disent également intéressés par la possibilité de faire du télétravail.
Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative note en constat que le cadre légal actuel n’est plus adapté aux besoins: le règlement grand-ducal en vigueur exclut par exemple les chefs de service, les stagiaires et les frontaliers. Il exige également 5 années d’ancienneté de service et ne propose pas de critères de sélection clairs et objectifs.
Compte tenu des effets non négligeables du télétravail sur l’organisation des administrations et des services, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative souhaite poursuivre le projet-pilote provisoirement au moins jusqu’à la fin de l’année, ceci afin de disposer d’un maximum de retours sur expérience afin d’élaborer des recommandations pour modifier le règlement grand-ducal actuel et d’encadrer au mieux sa mise en œuvre du télétravail.
Communiqué par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative