Bilan Compétitivité 2019: Focus sur l'entrepreneuriat

L'Observatoire de la compétitivité (ODC), une cellule de veille du ministère de l'Économie en charge de suivre la compétitivité du Luxembourg, a présenté le 20 novembre 2019 son Bilan Compétitivité 2019 en présence du ministre des Classes moyennes, Lex Delles.

Cette nouvelle édition annuelle du Bilan offre un focus sur l'entrepreneuriat au Luxembourg.

©MECO
(de g. à dr.) Martine Hildgen, ministère de l'Économie; Pierre Thielen, ministère de l'Économie; Lex Delles, ministre des Classes moyennes; Serge Allegrezza, directeur du Statec et chargé de la direction de l'Observatoire de la compétitivité; n.c.

 

Le Bilan présente les principaux nouveaux résultats pour le Luxembourg d'un travail de recherche de STATEC Research ASBL: le "Global entrepreneurship monitor" (GEM). Ce rapport GEM constitue un document-phare de l'analyse de l'entrepreneuriat au niveau mondial. Il présente des indicateurs sur l'ampleur de l'entrepreneuriat, montrant le bon classement du Luxembourg au niveau international. Il fournit aussi des informations sur le bien-être des entrepreneurs, leurs traits individuels et les facteurs institutionnels affectant l'environnement des affaires. Pour la première fois, le rapport pour le Luxembourg enquête aussi sur l'entrepreneuriat familial.

Dans ce cadre, le Bilan comprend aussi une analyse critique de la position du Luxembourg dans le rapport "Ease of Doing Business" de la Banque mondiale. Ce rapport analyse la réglementation de l'environnement des affaires pour une PME. Les moins bonnes performances du Luxembourg dans ce rapport ne sont de manière générale pas en ligne avec la majorité des autres classements internationaux, dans lesquels le Luxembourg performe mieux. Une analyse critique effectuée dans ce Bilan 2019 conclut qu'il faut interpréter ces résultats du Luxembourg avec prudence. En effet, plusieurs aspects permettant aux entreprises de prospérer ne sont pas pris en compte dans ce rapport (p.ex. infrastructures, caractéristiques du marché, etc.). De plus, le délai d'obtention d’une autorisation d'établissement utilisé par la Banque mondiale n'est pas concordant avec les statistiques internes du ministère de l'Économie. Selon la Banque mondiale, ce délai serait de 15 jours au Luxembourg alors que selon la base de données du ministère de l'Économie, le délai moyen observé est moins élevé (p.ex. 10,5 jours entre 2010-avril 2019).

Le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, a souligné l'importance de l'entrepreneuriat et de la création d'entreprise au Luxembourg en vue de contribuer au développement endogène de l'économie: "L'entrepreneur est à l'origine de la croissance économique et la création de nouvelles entreprises permet de dynamiser notre tissu économique. D'où l'importance d'une vraie culture entrepreneuriale au Luxembourg pour assurer le développement et la prospérité de notre pays. En tant que ministre des Classes moyennes, il est important pour moi que le taux d'entrepreneuriat augmente encore davantage au Luxembourg, et ce notamment à travers une réglementation et un environnement plus favorable pour faire des affaires."

Un élément central de ce Bilan est la mise à jour annuelle du tableau de bord national de la compétitivité. Dans le classement général, le Luxembourg se classe en 8e position dans l'Union européenne et fait partie du groupe de pays à "performance élevée". Dans les trois sous-catégories, le Luxembourg se classe 11e dans l'aspect économie, 3e dans l'aspect social et 12e dans l'aspect environnement. En outre, l'ODC analyse également des dizaines de classements internationaux, dont ceux du Forum économique mondial (WEF), de l'International Institute for Management Development (IMD) et de la Heritage Foundation. En 2019, les résultats généraux pour le Luxembourg sont proches de ceux du tableau de bord national.

En outre, les principaux indicateurs et objectifs nationaux du Luxembourg dans le cadre du semestre européen sont mis en avant dans ce Bilan. Alors que pour certains objectifs nationaux du Luxembourg dans le cadre de la stratégie Europe 2020 les indicateurs évoluent dans la bonne direction, la situation est moins positive pour d'autres.

Finalement, ce Bilan dresse un aperçu de l'impact économique du secteur des technologies de la santé et celui des technologies de l'espace au Luxembourg. En vue de diminuer la dépendance prononcée du Luxembourg envers son secteur financier, le gouvernement promeut activement le développement de nouveaux secteurs prioritaires selon une stratégie de multi-spécialisation sectorielle. La nouvelle approche mise en place pour identifier les entreprises actives dans le secteur des technologies de la santé a permis de recenser 131 entreprises au Luxembourg dont l'activité peut être rattachée à ce secteur. En 2016, ces entreprises ont généré 175 millions d'euros de valeur ajoutée brute (0,4% du total de l'économie) et ont représenté près de 1.600 emplois. Une actualisation des indicateurs mesurant l'impact économique du secteur des technologies de l'espace a également pu être effectuée. En 2018, on comptait ainsi 32 entreprises actives dans le secteur des technologies de l'espace, représentant 840 emplois et 800 millions d'euros de valeur ajoutée brute (1,5% du total de l'économie).

Le Bilan Compétitivité 2019 peut être téléchargé sous le lien suivant: https://odc.gouvernement.lu/fr/publications.html.

 

Communiqué par le ministère de l'Économie

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