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Poursuite du "Digital Tech Fund" et visites de Paris&Co et de la SATT Lutech au cœur de la deuxième journée de la visite de travail de Franz Fayot à Paris
La deuxième journée de la visite de travail à Paris, dédiée à l'écosystème start-up et au salon VivaTechnology, a débuté par l'annonce de la poursuite de la participation de l'État luxembourgeois dans le "Digital Tech Fund". Le ministre et sa délégation ont ensuite rencontré Paris&Co et la SATT Lutech.
Au cours d'une conférence de presse, organisée conjointement avec Alain Rodermann, managing partner d'Expon Capital, le ministre de l'Économie du Grand-Duché de Luxembourg, Franz Fayot, a annoncé que l'État luxembourgeois continue de participer financièrement, aux côtés d'un groupe d'investisseurs, dans le "Digital Tech Fund", afin de répondre au besoin de financement de jeunes entreprises innovantes en phase de démarrage et pour consolider ainsi le développement de l'écosystème start-up au Luxembourg. De nouveaux investisseurs ont par ailleurs décidé d'investir dans le fonds, dont notamment la Chambre de commerce du Luxembourg.
Paris&Co
Un des points-clés pour garantir le bon développement de l'écosystème des start-up au Luxembourg consiste à construire des relations et des échanges solides avec des écosystèmes partenaires, en Europe et au niveau international. C'est dans ce contexte qu'une visite chez Paris&Co a été organisée. Le ministre de l'Économie, accompagné d'une délégation d'environ 40 personnes, a été reçu par Loïc Dosseur, directeur général de Paris&Co, et Pierre-Yves Guice, directeur général de Paris la Défense.
Paris&Co est l'agence de l'innovation de Paris et de toute la métropole. Disposant de plusieurs bureaux dans Paris, dont des espaces dans l'Arche de La Défense, elle est composée d'une équipe de 90 personnes. Accélérateur de projets à impact au travers d'une pluralité de dispositifs dédiés à l'identification de solutions durables et leur mobilisation au service des transitions économique, écologique et sociale, l'agence opère notamment une quinzaine de programmes d'innovation, dans de multiples secteurs comme le tourisme, le sport, la finance, la ville durable. Chaque année, elle héberge et accompagne environ 500 start-up, encourage l'expérimentation urbaine, soutient les innovateurs sociaux et organise des événements majeurs pour transformer la société grâce à l'innovation. Paris&Co collabore également avec plus de 100 entreprises privées et institutions publiques, dans une démarche d'Open Innovation.
L'objectif de la rencontre était d'en apprendre davantage sur les activités de Paris&Co, d'échanger sur les bonnes pratiques en matière d'accompagnement des start-up et d'évoquer d'éventuels partenariats. Trois start-up luxembourgeoises intéressées par le marché français (FiveOffices; DataThings; Passbolt) ainsi que trois start-up françaises intéressées à s'étendre sur le marché luxembourgeois et de la Grande Région (Electra; ERS -Ecosystem Restoration Standard; Greenscope) ont brièvement présenté leur projet.
SATT Lutech
Renforcer l'implication des chercheurs dans l'écosystème start-up et faciliter la transformation de leurs découvertes en innovation, puis en produits et services commerciaux, est un autre axe de la feuille de route. L'après-midi s'est dès lors poursuive avec une visite à la SATT (Société d'Accélération de Transfert de Technologies) Lutech, la SATT spécifiquement rattachée à Sorbonne Université.
La SATT, en tant qu'opérateur du transfert de technologie pour le compte de l'Université, a pour cœur de métier la maturation des inventions issues des laboratoires de l'alliance Sorbonne Université. Son objectif est de transférer les technologies innovantes de ses actionnaires académiques vers le monde industriel par la concession de licences d'exploitation à des entreprises.
En France, le réseau des SATT comprend 13 sociétés qui interviennent en matière de valorisation de la recherche pour leurs actionnaires et d'autres clients potentiels. Financées par l'Agence nationale de la recherche (ANR), les SATT disposent également de moyens pour soutenir directement des projets en phase de maturation.
Puis la délégation a assisté à des présentations détaillées d'Agoranov, de MyStartup Program, de SUMMIT - la Maison des modélisations, ingénieries et technologies et de Paris Parc.
Agoranov est un incubateur de start-up innovantes, qui a déjà incubé plus de 450 start-up, dont 5 "licornes".
MyStartup Program est un dispositif développé dans le cadre du Pôle universitaire d'innovation (PUI) de l'Alliance Sorbonne Université, ayant pour objectif d'accompagner les projets d'entreprenariat issus de la recherche. MyStartup Program accompagne ainsi les chercheuses, chercheurs, doctorantes, doctorants, enseignante-chercheuses, enseignant-chercheurs, ingénieurs ou ingénieures de recherche ou d'études souhaitant créer une start-up par la mise en place d'ateliers collectifs ainsi que par des séances individuelles en présence de mentors. Il s'agit d'un programme structurant pour le PUI.
SUMMIT est une unité de service transverse créée en janvier 2021. Il s'agit d'une structure originale, née de la fusion des Tremplins Carnot Interfaces et Smiles, ayant pour objectif de valoriser les résultats de la recherche issus des laboratoires et des unités de recherche de Sorbonne Université en se positionnant à l'interface entre entreprises et monde académique, en venant en appui aux équipes de recherche et en mettant à disposition des compétences d'ingénierie, d'aide au montage et au suivi de projet.
Paris Parc est un bâtiment de 15.000 m2 en construction sur le campus Pierre et Marie Curie (Paris 5e) qui permettra notamment l'accueil d'entreprises issues de l'écosystème de Sorbonne Université et de ses partenaires proches et servira de lieu totem pour l'ensemble des activités d'innovation et d'entrepreneuriat de l'Alliance Sorbonne Université.
La visite de travail s'est clôturée par la découverte du Sorbonne Center for Artificial Intelligence (SCAI), créé en 2019. Il s'agit d'un institut de recherche fondamentale au cœur de l'IA, en mathématiques, en informatique et en robotique, mais aussi à la frontière des disciplines, autour d'enjeux contemporains: la santé et la médecine; le climat et l'environnement; sans oublier les humanités numériques. SCAI est aussi un laboratoire pédagogique, dont l'ambition est de répondre aux besoins croissants en formation initiale et continue dans le domaine de l'IA.
À l'issue de la visite de travail, le ministre de l'Économie, Franz Fayot, conclut que "les nombreux échanges avec l'écosystème start-up et les structures dédiées au soutien des jeunes entreprises innovantes au cours des deux derniers jours ont été très enrichissants. Je suis convaincu que les mesures de notre nouvelle feuille de route 'From seed to scale' sont décisives pour renforcer l'entrepreneuriat innovant au Luxembourg et que les actions d'ores et déjà entamées porteront leurs fruits".
Communiqué par le ministère de l'Économie