Allocution de S.A.R. le Grand-Duc à l'occasion des fêtes de fin d'année (traduction française)

(traduction libre, seule la déclaration prononcée fait foi)

Chers concitoyens,

L'année 1999 a été une année importante aussi bien pour le Luxembourg que pour ses institutions démocratiques : en effet, nous avons à trois reprises pu faire valoir notre droit de vote.

Une fois de plus, les électeurs ont montré combien la stabilité de nos institutions leur est chère.

Dans de nombreux pays du globe, la stabilité politique est loin d'être garantie. Souvent dans ces mêmes pays l'être humain n'est pas respecté. Parmi ces personnes bafouées, figurent notamment les nombreux réfugiés que nous avons accueillis dans notre pays. Eux aussi souhaitent que dans leur patrie la liberté et les institutions démocratiques puissent devenir une réalité. Ce souhait est plus que compréhensible, la liberté, l'égalité, la tolérance et la solidarité étant les valeurs profondes et le fondement de toute société humaine. La priorité doit toujours être accordée à l'être humain.

Il revient ainsi aux parents, et à l'enseignement de transmettre à nos enfants les valeurs de notre civilisation.

La journée de l'arbre, au mois de novembre, nous a donné l'occasion de vivre un exemple concret de solidarité. Des enfants, des adultes et des personnes âgées ont uni leurs forces pour planter une forêt. Les générations futures pourront alors cueillir les fruits de ces efforts.

L'enseignement transmet également des connaissances et du savoir-faire à nos enfants. L'école enseigne notamment les langues qui, combinées aux connaissances spécialisées constituent notre richesse. Ces atouts expliquent aussi pourquoi notre économie et l'emploi ont connu une nouvelle croissance au cours de cette année.

L'avenir ne devrait pas nous inquiéter, à condition que nos enfants, tout comme les générations précédentes, fassent preuve d'autant de zèle et d'endurance dans leur travail.

Nous nous approchons de la fin du millénaire. L'histoire de notre pays n'a jamais connu une époque aussi heureuse que la nôtre : nous vivons dans la liberté et dans la paix, notre indépendance est garantie au sein de l'Union européenne, notre économie se porte bien, notre niveau de vie est élevé, notre taux de chômage est au plus bas et la stabilité existe à tous les niveaux.

Les Luxembourgeois font confiance à cette stabilité et sont convaincus qu'elle est la raison première pourquoi notre petit pays est considéré et respecté dans le monde entier.

La monarchie constitutionnelle, pour laquelle les Luxembourgeois ont opté par voie de référendum le 28 septembre 1919, est garante de stabilité. Ma mère, la Grande-Duchesse Charlotte, ainsi que moi-même avons gouverné notre patrie pendant près d'un siècle.

Cette stabilité doit se perpétuer au cours du prochain millénaire. J'ai le sentiment que le moment est venu d'en confier la responsabilité à la prochaine génération. En tant que Lieutenant-Représentant, le Prince Henri a prouvé combien ses engagements envers notre pays lui tiennent à cœur.

C'est la raison pour laquelle j'ai pris la décision de consulter les autorités du pays. Ensemble, nous choisirons la date appropriée, après la rentrée scolaire 2000, à laquelle le Prince Henri assumera la direction du pays, et cela, avec la pleine confiance, notamment de vous, chers concitoyens.

Je voudrais m'adresser à tous les étrangers qui vivent et travaillent dans mon pays, pour leur exprimer mes vœux les plus chaleureux pour l'an 2000 [1]

Chers Luxembourgeois, A vous tous, et surtout à ceux qui sont malades, seuls ou malheureux, moi-même, la Grande-Duchesse, nos enfants et petits-enfants, souhaitent de joyeuses fêtes et une bonne année.

[1] En français dans le texte original

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