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Rencontre tripartite nationale pour l'emploi et la cohésion sociale 2009
Le 6 mai 2009, le gouvernement et les représentants des organisations patronales et syndicales se sont réunis sous la présidence du Premier ministre Jean-Claude Juncker pour une rencontre tripartite nationale pour l’emploi et la cohésion sociale.
Annoncée par le Premier ministre lors de la déclaration sur l'état de la Nation, la réunion de concertation a permis de faire le point sur les retombées actuelles et à prévoir de la crise économique et financière sur l’emploi au Luxembourg et sur d’éventuelles mesures supplémentaires à envisager pour réduire au maximum les retombées sociales de cette crise.
À l’issue des travaux, le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, a averti devant la presse "que nous nous trouvons dans une situation spécifique: nous sommes en crise et nous ignorons sa fin". De plus, "nous redoutons qu’elle ne s’aggrave en automne 2009", a-t-il ajouté, faisant référence aux informations qui se sont dégagées lors du dernier Conseil "Affaires économiques et financières" de l’Union européenne.
"Si la situation économique se dégradait à partir de septembre, à une période où la situation sur le marché de l’emploi est de toute façon moins favorable, nous serions confrontés à un grand problème important." Pour le ministre Biltgen, il faut donc s’y préparer dès aujourd’hui et analyser ce qui, en matière de politique de l’emploi, "peut et devrait être fait, afin d’éviter une crise de l’emploi et une crise sociale".
Lors de la rencontre, le gouvernement, le patronat et les syndicats ont exploré des pistes sur l’encadrement des chômeurs partiels par des formations et sur l’augmentation de l’employabilité des jeunes, qualifiés ou non. "Il incombe à nous, gouvernement et partenaires sociaux, de proposer des perspectives aux personnes concernées", a noté le ministre du Travail et de l’Emploi.
Dans la suite de cette première réunion, qui a permis de s’échanger brièvement sur ces sujets, les partenaires ont décidé l’organisation à court terme, c’est-à-dire avant l’échéance des élections législatives du 7 juin 2009, de deux autres réunions. La première sera consacrée au chômage partiel, la deuxième traitera plus spécifiquement de la situation des jeunes qui intégreront le marché de l’emploi.
La réunion d'un groupe de travail sur le chômage partiel devra étudier des pistes pour mettre à disposition des entreprises une panoplie de mesures afin de faire en sorte que les chômeurs partiels poursuivent des formations et augmentent ainsi leur employabilité.
En ce qui concerne les jeunes, François Biltgen a rappelé que cette catégorie était actuellement moins concernée par le chômage. Le ministre redoute néanmoins l’arrivée de plus ou moins 2.000 jeunes lycéens et de plusieurs centaines d’universitaires sur le marché de l’emploi en automne prochain.
Les pistes qui seront analysées lors de la réunion spécifique tournent autour du nombre de places d’apprentissage, de l’amélioration de la qualification des jeunes ou encore du volontariat et de la promotion de l’entrepreneuriat. Concernant les universitaires, ce groupe de travail se penchera sur la réalisation de stages dans les entreprises ou la préparation d’un doctorat.
D’autres sujets abordés lors de cette rencontre tripartite nationale avaient trait aux initiatives pour l’emploi, dont les moyens financiers pourront être augmentés, ainsi qu’à la législation relative au chômage en général. Les partenaires ont en outre mis en avant la nécessité de poursuivre les efforts en matière de diversification économique, tels que dans les domaines de la logistique, des biotechnologies, des écotechnologies et des télécoms.