Visite de travail de M. Juncker en République populaire de Chine

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker, accompagné par M. Henri Grethen, ministre de l'Economie et des Transports et M. François Biltgen, ministre du Travail et ministre délégué aux Communications, s'est rendu le 4 avril 2002 pour une visite de travail de cinq jours en République populaire de Chine.

Le Premier ministre chinois Zhu Rongji avait adressé cette invitation à son homologue luxembourgeois lors de sa visite officielle à Luxembourg en juillet 2000. Il s'agit de la quatrième visite de Jean-Claude Juncker en Chine depuis la visite officielle en 1996. Elle intervient à un moment clef dans l'histoire des deux pays: la célébration du 30e anniversaire des relations diplomatiques sino-luxembourgeoises.

 


Jean-Claude Juncker reçu par son homologue chinois Zhu Rongji

Rencontre avec le Premier ministre Zhu Rongji

Le jeudi 4 avril 2002, le chef du gouvernement luxembourgeois a été reçu par son homologue chinois Zhu Rongji au Grand Palais du Peuple à Beijing. "Nous avons toutes les raisons d'être contents et satisfaits", s'exprima ce dernier. En effet, les Chinois accordent une haute importance à cette visite, ce qu'ils ont souligné à plusieurs reprises. La visite, destinée à resserrer les liens d'amitiés entre les deux pays, témoigne aussi des relations personnelles très étroites entre Zhu Rongji et Juncker.

A l'issue de la réunion de travail, Jean-Claude Juncker a tenu à souligner l'excellente atmosphère qui régnait lors des discussions "amicales et ouvertes", lors desquelles aucun sujet "n'est resté tabou".

Au niveau de l'actualité politique internationale, MM. Juncker et Zhu ont discuté des récents événements au Moyen Orient. A leur avis, "la communauté internationale devrait agir d'urgence tout en considérant M. Arafat comme seul interlocuteur du peuple palestinien".

La situation internationale après le 11 septembre ainsi que les rencontres de MM. Juncker et Zhu avec le président américain George W. Bush faisaient aussi partie des pourparlers. Zhu a réaffirmé l'opposition de la Chine à toute forme de terrorisme et a ajouté que des décisions concrètes avaient été prises pour aider les Américains dans leur lutte. La Chine récuse l'expression "axe du mal" et ne souhaite pas qu'en matière de terrorisme il y ait deux poids et deux mesures.

Les droits de l'homme

Autre aspect important de l'entrevue a été la question des droits de l'homme en Chine. Rappelons que le dialogue en la matière entre l'Union européenne et la Chine fut lancé par la présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne en automne 1997. Selon M. Juncker, le Premier ministre Zhu connaît son point de vue puisqu'il lui en avait fait part lors de leurs trois rencontres précédentes. "Le Luxembourg n'est pas un donneur de leçons mais il coopère concrètement à apporter une solution à ce problème, notamment en contribuant à la formation des magistrats chinois", a précisé M. Juncker.

En réponse à la question de M. Juncker quant à sa satisfaction sur le travail accompli, le Premier ministre Zhu se disait satisfait des réformes faites dans un passé récent mais non avec celles du présent: "Il faut accélérer le processus des réformes", a -t-il souligné.

Relations économiques et culturelles

Pour ce qui est des relations économiques bilatérales, Jean-Claude Juncker a rappelé que deux banques chinoises sont actuellement implantées à Luxembourg et que de jeunes banquiers chinois suivent régulièrement des stages de formation dans les banques de la place financière luxembourgeoise.

Jean-Claude Juncker s'est montré satisfait de la coopération au développement. Il a qualifié la stratégie de mise en valeur de l'Ouest de la Chine comme une grande politique du gouvernement chinois et s'est montré heureux que le Luxembourg puisse y participer.

En ce qui concerne les relations culturelles avec la Chine, le Premier ministre Juncker s'est référé au dernier programme exécutif pour les années 2001 à 2005, qui fut signé à Luxembourg en juillet 2000, lors de la visite officielle de Zhu Rongji. La récente exposition d'art figuratif luxembourgeois, qui a connu un grand succès aussi bien à Beijing qu'à Shanghai en automne 2001, constitue un bel exemple de cette coopération. D'autres projets prestigieux sont en cours, notamment une tournée de l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) prévue pour 2003 à Beijing, Shanghai et Hongkong.

Juncker reçu par le gouverneur de la Banque populaire de Chine

En début de journée, le Premier ministre Jean-Claude Juncker avait déjà rencontré le gouverneur de la Banque populaire de Chine, M. Dai Xianglong.

M. Xianglong a noté que la croissance économique en Chine devrait se situer autour de 7% en 2002. Toutefois cet objectif ambitieux devrait se réaliser non seulement par une augmentation des exportations mais aussi par une augmentation de la demande interne. Bien que le pouvoir d'achat ait considérablement augmenté les dernières années dans les grandes villes pour atteindre 8%, le résultat dans le milieu rural ne serait que de 4,2%. Les autorités chinoises sont conscientes de cette disparité entre les villes et les campagnes et sont en train de mettre en place des programmes afin de remédier à cette situation, surtout dans les provinces les plus éloignées, notamment celles de l'Ouest du pays.

Pourparlers des ministres Grethen et Biltgen avec leur homologue respectif

Pour ce qui est de l'accord relatif aux services aériens réguliers de marchandises, Henri Grethen a expliqué, à l'issue de son entrevue avec son homologue chinois, M. Liu Jianfeng, que l'accord en vigueur serait renégocié prochainement à Luxembourg. Seront discutés alors la fréquence des vols, une éventuelle augmentation du tonnage, le volet de la taxation ainsi que la possibilité d'une deuxième destination pour la société Cargolux en Chine.

L'échange de vue entre le ministre François Biltgen et M. Xu Guangchun, président de la State Administration for Radio, Film and TV (SARFT) portait essentiellement sur la coopération au niveau des satellites. En effet, les autorités chinoises sont demanderesses pour mettre en orbite les satellites luxembourgeois à partir de la Chine. Elles souhaitent en outre développer la diffusion de leurs programmes pour les communautés chinoises à l'étranger via Asia-Sat (SES Global). Ces discussions ont été poursuivies lors de l'entrevue que le ministre délégué aux Communications eut avec M. Zhang Chunjian, vice-ministre de l'Industrie de l'Information au courant de la journée du vendredi 5 avril 2002.

Cette première journée s'est clôturée par un dîner offert par M. Zhu Rongji en l'honneur de son homologue luxembourgeois et de sa délégation.

Discours sur la Chine et l'Union européenne à la Beijing Foreign Studies University

Dans la matinée du vendredi 5 avril le chef du gouvernement luxembourgeois et sa délégation se sont rendus à la plus ancienne université d'enseignement des langues étrangères de Beijing, la Beijing Foreign Studies University, nommée "Beiwai". C'est dans le bâtiment prestigieux de la maison d'édition de l'université que Jean-Claude Juncker a tenu un discours sur "La Chine et l'Union européenne: un partenariat fort".


Jean-Claude Juncker lors de son discours à la Beijing Foreign Studies University

M. Juncker y est revenu sur la question des droits de l'homme tout en soulignant que depuis qu'il mène le dialogue avec les dirigeants chinois, il a toujours attiré leur attention sur l'exigence d'une application universelle de ces droits par la communauté internationale dans son ensemble.

Concernant les relations entre l'Union européenne et la Chine, le Premier ministre a estimé qu'il faudrait élargir le dialogue politique avec la Chine au sein de l'Union. La Chine aurait de grands espoirs en Europe et voudrait voir l'Europe jouer un plus grand rôle sur la scène internationale.

A l'occasion d'un déjeuner à l'ambassade du Luxembourg à Beijing, le Premier ministre Juncker a eu des entrevues avec Mme He Luli, vice-présidente de l'Assemblée parlementaire nationale (APN) et Mme Li Shuzheng, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères de cette même Assemblée. Les deux femmes jouent un rôle politique important en Chine. En charge des relations avec le Parlement européen, elles sont d'excellents connaisseurs de l'Union européenne.

Entrevue Jean-Claude Juncker - Jiang Zemin

A l'issue de cette rencontre, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a été reçu en audience par M. Jiang Zemin, président de la République populaire de Chine. Sur initiative de ce dernier a été abordée tout d'abord la question des droits de l'homme. "Le monde est grand et diversifié. Les réalités nationales sont diverses, en fonction de la tradition historique et des particularités culturelles", s'est exprimé le président Zemin. Ne souhaitant pas que les questions des droits de l'homme restent un tabou et pour renforcer la connaissance mutuelle, le président chinois a invité M. Juncker à effectuer une visite au Tibet pour se persuader des progrès considérables qui y ont été réalisés.


Le Premier ministre luxembourgeois accueilli par le président de la République populaire de Chine, M. Jiang Zemin

Selon Jiang Zemin, nourrir et habiller le peuple chinois a été sa première priorité à son arrivée au pouvoir. Le président chinois a ainsi fait allusion à Mao Zetong, qui parlait de "bol de riz tous les jours". Interrogé par M. Juncker sur la philosophie de son action, le président Zemin s'est référé à Confucius qui préconisait de ne pas brûler les étapes: "Il faut donner du temps au temps".


La visite du Premier ministre Juncker en Chine a été reprise en première page du quotidien chinois People's Daily

Jiang Zemin a encore salué les relations très amicales entre les deux pays dans un monde qui se complique sans cesse. Les deux hommes ont admis que, malgré une grande distance géographique entre les deux pays, les gens se seraient très proches. Enfin, selon les estimations des deux interlocuteurs, le développement des relations entre le Grand-Duché et la république populaire de Chine serait dans l'intérêt de chacun.

Lors de la conférence de presse à l'issue de la rencontre, Jean-Claude Juncker a estimé que la Chine devrait avancer en matière des droits de l'homme, sans quoi un développement économique considérable serait impossible. Toutefois, malgré les retards, de nombreux signes d'ouverture seraient visibles en Chine.

En début de soirée, les membres du gouvernement ont eu l'occasion de rencontrer la communauté luxembourgeoise ainsi que les responsables des entreprises luxembourgeoises au "China Club" de Beijing.

Programme de développement à Qinghai

Après un séjour de deux jours dans la capitale chinoise, la délégation luxembourgeoise s'est rendue le samedi 6 avril à Xining (format pdf), capitale d'une des provinces les plus pauvres de la Chine: Qinghai. Province des prisonniers et des camps de concentration il y a dix ans, Qinghai fait partie aujourd'hui du vaste programme de développement que mène le gouvernement central envers les provinces de l'Ouest. Jean-Claude Juncker a été le premier chef de gouvernement européen à se rendre dans cette province longeant les frontières du Tibet.

Lors de sa visite du "Township Hospital" du district de Huang Zhong en présence des représentants de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il a pu se faire une idée des résultats du programme de coopération que finance le gouvernement luxembourgeois. Ce programme est appliqué à plus de 800 endroits, en collaboration avec l'OMS.

Le projet comprend la livraison de matériel apte à assurer une chaîne de froid pour les centres de vaccination. Il comprend aussi la livraison de matériel très simple pour assurer une meilleure stérilisation de matériel d'injection. Ceci se révèle particulièrement difficile dans une région dont la moyenne d'altitude est de 4000 mètres et où l'eau bout à 90 degrés. Elle ne tue donc pas les microbes, à moins d'être amenée par une technique spéciale à 100 degrés.

Troisième volet du projet: la formation technique adaptée au matériel utilisé et la formation plus générale du personnel de l'hôpital sur les dangers d'injections non stérilisées.

A l'heure actuelle, ce programme ne couvre que 80% du territoire de la province. Afin d'améliorer cette situation, Jean-Claude Juncker a annoncé, lors de son entrevue avec le gouverneur de la province, M. Zhao Leji, que le gouvernement luxembourgeois financerait à partir de 2003 la deuxième phase du projet pour atteindre la couverture de 100%.

La province de Qinghai possède une population de plus de 5 millions d'habitants dont 42% appartiennent à des minorités. Les plus grandes minorités sont les Tibétains et les Hui. C'est aussi la province natale du Dalai Lama.

Jean-Claude Juncker et sa délégation ont pu visiter le monastère Ta Er Si qui constitue le berceau du bouddhisme tibétain. Le programme prévoyait également une visite de la mosquée Dongguan, une des plus grandes mosquées de la Chine du Nord-ouest. Avec une superficie de 1102 m2, le pavillon principal peut accueillir 3000 pèlerins.

Entretien avec le maire de Shanghai, M. Chen Liangyu

Le dimanche 7 avril, la délégation luxembourgeoise est arrivée à Shanghai (format pdf), 4e étape de la visite de travail en Chine. Lors de son entrevue avec M. Chen Liangyu, maire de la ville de Shanghai, Jean-Claude Juncker a pu s'informer sur les réalités de cette ville, ses préoccupations et ses défis.

D'un point de vue démographique et social, M. Liangyu a expliqué que Shanghai, outre sa population de 14,2 millions habitants, est confronté chaque jour à une population "flottante" de 3 millions de personnes. 500.000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (150 US dollar par an). Toutefois un complément de revenu leur est garanti par la municipalité. Cette politique sociale menée par Chen Liangyu crée bien sûr des tensions au sein de la population gagnant seulement un petit surplus par rapport au seuil de pauvreté.


Visite de l'ancien quartier de Shanghai (de g. à dr.) Le ministre de l'Economie Henri Grethen, le vice-maire de Shanghai Zhou Mu Yao, le Premier ministre Jean-Claude Juncker, le ministre délégué aux Communications François Biltgen

Shanghai, municipalité autonome avec le rang administratif de province, dépend directement du gouvernement central. Avec une superficie de 5800 km2, elle fût aussi le premier port de Chine avant la rétrocession de Hong Kong.

Shanghai domine économiquement et financièrement le pays étant donné qu'elle fournit 40% de la production matérielle du pays et 50% des revenus de l'Etat. Patronnée par Zhu Rongji et Jiang Zemin (deux anciens maires de Shanghai), la nouvelle zone de développement de Pudong fût crée en 1990. Il s'agit d'un centre-ville sur 520km2 avec une superficie équivalente de celle de Singapour. Les investissements étrangers dynamisent l'essor de Pudong et de nombreuses entreprises internationales (dont des sociétés luxembourgeoises) y sont implantées.

D'un point de vue économique, la ville de Shanghai est obligée à remettre deux tiers de ses recettes au gouvernement central de Beijing afin de financer le développement de certaines provinces plus pauvres. Cette obligation fiscale par contre ne joue pas pour les R.A.S. de HongKong et de Macao.

Selon M. Liangyu, une croissance économique de 10% est nécessaire pour résoudre les problèmes auxquels cette ville est confrontée à l'heure actuelle. Bien que la croissance prévue par Beijing ne soit que de 7% selon le dernier plan quinquennal, le maire de Shanghai est confiant pour atteindre cet objectif.

C'est dans cet esprit que la ville de Shanghai a posé sa candidature pour accueillir l'exposition universelle en 2010. Alors qu'annuellement, 100 millions de touristes chinois se rendent à Shanghai, le nombre de touristes étrangers ne s'élève qu'à deux millions par an. L'exposition universelle permettrait une augmentation de 50 millions de touristes étrangers.

A Shanghai, le chef du gouvernement luxembourgeois et sa délégation ont eu l'occasion de visiter le très beau jardin du mandarin Yu situé dans un des quartiers anciens de la ville. Ils ont aussi pu admirer l'impressionnante galerie des bronzes du musée de Shanghai.

Après le dîner offert par le maire de Shanghai en l'honneur du Premier ministre luxembourgeois, la délégation luxembourgeoise a pu admirer à partir du Huangpu le "Bund" illuminé. Le Bund, vitrine de Shanghai des années 30, est un grand boulevard longeant le fleuve Huangpu et fût le lieu des premières implantations occidentales au milieu du 19e siècle.

Après Shanghai, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et sa délégation se sont rendus le lundi 8 avril 2002 à Macao (format pdf), 4e et dernière destination de leur visite en Chine. Il convient de noter que Jean-Claude Juncker a été le premier chef de gouvernement européen à se rendre à Macao après la passation de souveraineté en décembre 1999.

Durant ce bref séjour, Jean-Claude Juncker a eu l'occasion de rencontrer aussi bien la présidente de l'Assemblée législative, Mme Susanna Chou, que le chief executive, M. Edmund Ho.


Jean-Claude Juncker et le chief executive de Macao Edmund Ho

Le principe "un pays - deux systèmes" cher à Deng Xiaoping et qui y est en place depuis deux ans, fut le principal sujet de discussion lors de l'entrevue que la délégation luxembourgeoise a eue avec Mme Chou et les autres membres du Bureau du Parlement.

La présidente du Parlement a tenu à préciser que Macao fonctionne selon son propre système. Bien que la politique des affaires étrangères et de la défense dépendent du gouvernement central, Macao dispose de son propre système législatif, exécutif et judiciaire. Il en résulte que Macao peut conclure des accords internationaux sur base d'un accord de principe de la part de Beijing. Macao est en outre resté membre à part entière de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Il faut savoir que Macao ne dispose pas de partis politiques mais de groupes d'intérêts qui forment les listes de candidats pour les élections. Ainsi, la présidente du Parlement est élue sur la liste des chefs d'entreprise, alors que le vice-président est issu de la liste des ouvriers. Le Conseil législatif compte à l'heure actuelle 27 membres. Le système judiciaire de Macao suit de très près celui de l'Europe continentale.

Jean-Claude Juncker a précisé avoir reçu confirmation de ses différents interlocuteurs que le gouvernement central ne se mêle guère dans les affaires intérieures de la région administrative spéciale (RAS). En plus, les relations avec le représentant de Beijing sont excellentes.

D'un point de vue économique, il convient de souligner que la croissance économique est moins poussée qu'à Shanghai et Beijing et a connu en 2001 un réel ralentissement. La contraction des marchés d'exportation notamment dans les secteurs du textile et de l'informatique en est la cause.

Par contre, un des secteurs prédominants de Macao est le tourisme lié en grande partie au jeu. En 2001, plus de 10 millions de touristes sont venus à Macao. Les revenus du jeu représentent quelque 60% de l'ensemble des revenus du territoire. Mais, contrairement à Shanghai, Macao n'a pas besoin de remettre ses recettes au gouvernement central.

L'enjeu d'avenir pour Macao constitue donc le développement du tourisme et la libéralisation du jeu. Dans cette optique, le gouvernement de Macao a récemment mis fin au monopole du secteur du jeu et accorderait désormais trois licences sur base d'un marché public.

Mais le gouvernement de Macao cherche aussi à diversifier son économie dans d'autres secteurs notamment dans celui des finances. A cette fin, M. Ho a demandé conseil au gouvernement luxembourgeois en précisant que Macao serait intéressé par une éventuelle collaboration avec la place financière luxembourgeoise pour certaines activités financières. Il a été retenu qu'une délégation de l'ABBL se rendra prochainement dans la R.A.S. en vue d'une première expertise. A cela, le chef du gouvernement luxembourgeois a tenu à préciser qu'il ne s'agit nullement d'établir des centres "Off Shore" de la place financière luxembourgeoise.

Un autre volet qui a été discuté fut celui du transport de fret aérien. A l'heure actuelle, Cargolux utilise l'aéroport de Macao seulement pour certains vols ad hoc tout en profitant de l'accord aérien en place alors qu'elle est demandeur pour une fréquence plus poussée de ses vols.

Après une courte visite de l'ancien quartier de la ville et un passage obligatoire à la tour de Macao, avec ses 338 m de hauteur, la visite en Asie a pris fin avec un dîner offert par le chief executive en l'honneur de ses hôtes luxembourgeois.

Données générales sur la République populaire de Chine

Superficie

9.596.961 km2 (3.711 fois le Luxembourg)

Population

1,273 milliards d'habitants (2.893 fois le Luxembourg)

Densité

132 habitants / km2 (Luxembourg: 170 habitants / km2)

Capitale

Beijing

Langues

Mandarin, huit dialectes, 55 minorités nationales avec leur propre langue

Monnaie

Renminbi (yuan) (1 yuan = 5,5 Luf = 0,14 ?)

Nature de l'Etat

République socialiste unitaire et multinationale

Nature du régime

Démocratie populaire à parti unique

Hommes politiques influents

  • Président Jiang Zemin
  • Vice-président Hu Jintao
  • Premier Ministre Zhu Rongji
  • Vice-Premiers Li Lanqing, Qian Quichen, Wu Bangguo, Wen Jiabao
  • ministre des Affaires étrangères Tang Jiaxuan
  • ministre du Commerce extérieur Shi Guangsheng
  • Président de l'Assemblée nationale Li Peng

Commerce extérieur de la République populaire de Chine en 2001

Le Japon est resté le principal partenaire commercial de la Chine l'an dernier, devant les Etats-Unis, avec un commerce qui s'est élevé à 87,8 milliards de dollars dans les deux sens, soit 5,5% de plus que l'année précédente, selon des statistiques douanières chinoises récentes.

Selon ces chiffres, les Etats-Unis arrivaient pour leur part en seconde place avec un commerce bilatéral atteignant 80,5 milliards de dollars, en hausse de 8,1% par rapport à l'année précédente, devant l'Union européenne, avec un commerce bilatéral évalué à 76,7 milliards de dollars, en hausse de 11%.

Viennent ensuite dans l'ordre Hong Kong, l'Association des Nations d'Asie du sud-est (ASEAN), la Corée du sud, Taiwan, la Russie, l'Australie et le Canada.

En termes de déficit commercial, la situation s'est en revanche améliorée avec le Japon, avec un déficit qui ne dépasserait guère 2 milliards de dollars, contre un déficit de 28 milliards de dollars avec les Etats-Unis. Ces chiffres sont contestés par les deux pays qui estiment qu'ils sont largement sous-évalués.

Parmi le principaux gagnants de l'année écoulée, la Russie tire son épingle du jeu, avec un commerce bilatéral en hausse de 33% l'an dernier, et des importations en hausse de 37,9%, stimulées par des ventes de matériel militaire.

Globalement toutefois, le commerce extérieur chinois s'est fortement ralenti l'an dernier, affecté de plein fouet par le ralentissement économique mondial, avec une hausse des exportations de 6,8% seulement, contre 27,8% l'année précédente.

Indicateurs économiques 2000 / 2001

Indicateurs économiques

2000 

2001 

PIB

1.080 milliards US$ 

1.179 milliards US$ 

PIB par habitant

848 US$ 

926 US$ 

Croissance annuelle

8% 

7,3% 

Inflation

0,4% 

0,7% 

Dette extérieure

145 milliards US$ 

139,5 milliards US$ 

Taux de chômage

3,1% 

3,5% 

Exportations (2001): 266 milliards US$
Principaux clients (en ordre décroissant):
 USA 20.4%, Hong Kong 17.5%, Japon 6.9%, Corée du Sud 4,7%, Allemagne 3,7%, Pays-Bas 2,7%.

Importations (2001): 244 milliards US$
Principaux fournisseurs (en ordre décroissante): Japon 17.6%, Taiwan 11.2%, USA 10.8%, Corée du Sud 9.6%, Allemagne 5.7%, Hong Kong 3.9%.

 

 

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