Le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden présentent le projet de budget 2004 à la Chambre des députés

Le 3 décembre 2003, le Premier ministre et ministre des Finances Jean-Claude Juncker et le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden ont présenté le projet de loi concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’exercice 2004 à la Chambre des députés.

Lors de la séance publique, le Premier ministre et ministre des Finances Jean-Claude Juncker a qualifié la situation de "sérieuse, mais pas désespérée". La situation économique au Luxembourg ne serait "pas excellente, mais pas dramatique non plus", a-t-il constaté.

Situation sérieuse, mais pas désespérée

Le Luxembourg vit dans un environnement économique difficile avec trois pays voisins en récession, voire en stagnation, mais il y a une lueur d’espoir, la croissance luxembourgeoise, avec 1,2%, étant deux fois plus élevée que la moyenne communautaire, a expliqué Jean-Claude Juncker. De nombreux signes indiqueraient par ailleurs la possibilité d’une reprise économique au second semestre 2004 avec des taux de croissance prévisionnels de 2% en 2004, 3% en 2005 et 3,8% en 2006.

De la fine dentelle, pas du gros tricot

Dans ce contexte, il n’y aurait pas d’autre choix que "de faire de la fine dentelle, pas du gros tricot" pour ce qui est du budget 2004, a souligné le Premier ministre.

Le projet de budget 2004, qui avec une progression réelle de 0,2% par rapport à 2003, enregistre, selon le Premier ministre, la plus faible progression des 25 dernières années, ne devrait néanmoins pas, grâce à une politique budgétaire responsable des années précédentes, subir de coupes sombres.

D’une part, les dépenses publiques seraient pourtant freinées - ce qui impliquerait un renoncement à des traitements de faveur, tels que des hausses à court ou à moyen terme au niveau de certaines prestations sociales, notamment des allocations familiales ou du forfait d’éducation. D’autre part, il serait possible de maintenir le niveau actuel des prestations sociales, sans qu’il n’y ait ni relèvement des cotisations ni augmentation des impôts.

Pour ce qui est des dépenses courantes de l’Etat, le Premier ministre a annoncé un arrêt temporaire des recrutements auprès de l’État. Dorénavant, tout départ de fonctionnaire en retraite ne sera comblé que si l’administration fournit la preuve de la nécessité de ce remplacement.

Par contre, les investissements publics resteront à un niveau élevé, 3% du PIB sera investi dans l’économie qui a besoin "de cet oxygène", a souligné Jean-Claude Juncker.

Le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden a rappelé pour sa part les chiffres clefs du budget 2004.

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