Visite de Jean Asselborn en Égypte et dans les Territoires palestiniens

Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a entamé le 26 octobre 2004 une visite de travail de trois jours au Proche-Orient qui le mènera en Égypte et dans les Territoires palestiniens.

Visite en Égypte

Déplacement dans les Territoires palestiniens

Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne, souligne la volonté du Luxembourg et de ses partenaires européens de poursuivre un dialogue multilatéral sur le Moyen-Orient et de rechercher des solutions pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le conflit israélo-palestinien.


Jean Asselborn reçu par le président Mohamed Hosni Moubarak

Visite en Égypte

En début de son déplacement en Égypte, Jean Asselborn a été reçu en audience par le président Mohamed Hosni Moubarak. Les discussions ont porté essentiellement sur l’Irak et la situation actuelle du processus de paix au Proche-Orient.

Le ministre luxembourgeois s’est déclaré en faveur d’une concertation internationale accrue sur l’Irak et a salué l’initiative de l’Égypte d’organiser une conférence ministérielle à ce sujet le 23 novembre 2004 à Charm el-Cheik. Conçue comme colloque multilatéral sur le futur de l’Irak, la réunion de Charm el-Cheik accueillera - à coté du gouvernement intérimaire irakien -  tous les voisins de l’Irak, les pays membres du G8, ainsi que les secrétaires généraux des Nations unies, de l’Organisation de la conférence islamique et de la Ligue arabe, et les représentants de l’Union européenne.

Au cours de leurs discussions le ministre Asselborn et le président Moubarak ont aussi exprimé leur soutien à une solution négociée du conflit israélo-palestinien, notamment par l'établissement de deux États vivant côte à côte et en sécurité. Dans ce contexte, Jean Asselborn a rappelé l'attachement de l’Union européenne à la feuille de route et a évoqué l'opportunité que peut constituer à cet égard la perspective d’un retrait israélien de Gaza.

"L'Égypte est un interlocuteur majeur de l’Union européenne et joue un rôle capital pour apporter des solutions aux crises de la région. Un exemple de cet engagement constructif est le rôle que le pays se propose de jouer dans la perspective d'un désengagement israélien de la Bande de Gaza, notamment en ce qui concerne la formation des forces de sécurité et de police palestiniennes", a précisé le ministre luxembourgeois à l’issue de son audience chez le président Moubarak.

L'Égypte est un partenaire très important de l'Europe au sein du monde arabe. L'entrée en vigueur de l'accord d'association UE-Égypte est à cet égard un pas supplémentaire et encourageant dans le développement de la coopération bilatérale.


Jean Asselborn et Ahmed Aboul Gheit

Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a poursuivi sa visite au Proche-Orient par des entrevues au Caire avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.

Au cours d’une réunion de travail en soirée du 26 octobre, les ministres Asselborn et Gheit ont eu un échange de vues sur la situation actuelle en Irak et au Soudan, avant d’aborder les derniers événements en Israël et les Territoires palestiniens. Les deux ministres ont continué leurs discussions lors d’un dîner officiel en honneur du chef de la diplomatie luxembourgeoise, pendant lequel ils ont évoqué la politique européenne de voisinage et le processus de Barcelone, lancé en 1995 entre l’UE et les pays de la Méditerranée pour faciliter le dialogue et la coopération euro-méditerranéens.

Concernant la crise au Darfour, Jean Asselborn a dressé le bilan des discussions de la troïka européenne avec le Président et le ministre des Affaires étrangères soudanais, Omar Hassan Al-Bashir et Mustafa Osman Ismael, à Khartoum le 13 octobre 2004. Sur base des échos recueillis au Soudan, les ministres luxembourgeois et égyptien ont considéré les options à disposition de l’Union européenne et de ses partenaires africains pour alléger les souffrances de la population civile au Darfour. Dans l’optique d’un renforcement du rôle de l’Union africaine au Soudan, l’Egypte a fait part de son offre de contribuer des observateurs militaires et du personnel médical à une telle mission.

Lors d’un point de presse au ministère des Affaires étrangères égyptien, le ministre Asselborn a salué l’annonce d’un retrait israélien de Gaza, tout en soulignant la nécessité de continuer les efforts en faveur d’un règlement global du conflit israélo-palestinien. "Gaza first ne doit pas devenir Gaza last. La Feuille de route reste le cadre fondamental du processus de paix dans lequel le retrait israélien de la Bande de Gaza doit se dérouler", a déclaré le ministre luxembourgeois.

Le 27 octobre, Jean Asselborn s’est rendu au siège de la Ligue arabe pour un entretien avec le secrétaire général de cette organisation, Amr Moussa.


Jean Asselborn et Amr Moussa

L’entrevue a servi d’occasion pour s’informer de plus près sur les débats interarabes au sujet du Moyen-Orient et les propositions du secrétaire général Moussa visant un renforcement de la coopération politique entre les pays membres de la Ligue arabe.

Déplacement dans les Territoires palestiniens

Le 28 octobre 2004, Jean Asselborn s’est rendu à Ramallah pour des entrevues avec les représentants de l’Autorité palestinienne. Ce déplacement dans les Territoires palestiniens complète la visite du ministre luxembourgeois au Proche-Orient et fait suite à deux jours de discussions au Caire avec les autorités égyptiennes et le secrétaire général de la Ligue arabe.

 
Jean Asselborn et Ahmad Qoreï

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a d’abord rencontré Saeb Erekat, le principal négociateur palestinien, avant d’être reçu par le Premier ministre et le ministre des Finances de l’Autorité palestinienne, Ahmed Qoreï et Salam Fayyad. Jean Asselborn a rassuré ses interlocuteurs palestiniens que le Luxembourg et ses partenaires européens restent attachés à l’idée de deux États voisins et vivant en paix: Israël à côté d’un État palestinien viable, démocratique, souverain et contigu. "Une reprise de la coopération et des négociations directes représente le seul moyen d’arriver à une paix durable dans la région", a affirmé le ministre Asselborn, avant d’ajouter que la question de sécurité dans les Territoires palestiniens restait primordiale. Dans ce contexte, Jean Asselborn a appelé les autorités palestiniennes à investir tous leurs efforts pour assurer la stabilité dans la bande de Gaza suivant le retrait des forces israéliennes, qui vient d’être approuvé par la Knesset.


Jean Asselborn et Saeb Erekat

En ce qui concerne les efforts de paix, le ministre Asselborn a déclaré qu’il fallait absolument mettre fin au cercle vicieux de violence qui ravage la région pour que les pourparlers aboutissent à une solution durable. L’Union européenne est disposée à assister la relance économique dans les Territoires palestiniens, mais il revient à l’Autorité palestinienne de mettre en œuvre sans délai le paquet de réformes approuvé par la communauté internationale, a ajouté le ministre luxembourgeois lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entrevues à Ramallah.

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