Heure de questions au Gouvernement à la Chambre des députés: le Premier ministre Juncker s'exprime au sujet de la question irakienne

Le 11 février 2003, la question irakienne a dominé les discussions lors de la séance de la Chambre des députés. Lors d'une heure de questions au gouvernement, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a répondu aux questions des députés et a précisé la position du gouvernement.

Jean-Claude Juncker a annoncé en outre que la crise irakienne fera l'objet d'un débat à la Chambre des députés prévu pour une date ultérieure et que le lundi 17 février, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne se réuniront à Bruxelles pour un Conseil européen sur l'Irak.

Veuillez trouver ci-joint des extraits de son intervention:

"Toute guerre est un échec pour la politique. (…) Entre le début d’une guerre et sa fin, il y a la souffrance d’innombrables enfants, hommes et femmes et pour bon nombre d’entre eux, la souffrance continue encore longtemps quand la guerre a pris fin". (…)

"L’Irak a enfreint toutes les résolutions onusiennes poursuivant le même objectif [du désarmement], au total quinze résolutions." (…)

"Selon une résolution du Conseil de sécurité, l’Irak doit prouver qu’il a détruit les armes en cause. C’est l’Irak qui a la charge de la preuve et non pas l’ONU." (…)

"Nous espérons que la menace de guerre ne tourne pas en véritable guerre, mais qu’elle contribue à éviter la guerre. Aussi sommes-nous, ensemble avec beaucoup d’autres, en faveur d’un renfort de l’inspectorat des Nations unies, tant en nombre qu’en matériel." (…)

"La guerre n’apporte pas la solution. Mais ne rien entreprendre n’apporte pas de solution non plus."

"Le droit international, s’il se respecte et s’il veut être respecté, ne peut se passer de sanctions internationales. Ces sanctions doivent être prises dans le cadre de l’ONU et de son Conseil de sécurité, qui doit tenter l’impossible afin d’éviter l’ultime sanction qu’est un conflit armé. Nous devons laisser toutes les chances à la mise en œuvre de la résolution 1441. Si Saddam Hussein n’accepte pas cette chance, alors le Conseil de sécurité doit prendre sa décision." (…)

"Nous sommes fort conscients de notre obligation d’alliance et aussi compréhensifs pour la position de nos voisins et pour la situation de l’Union européenne." (…)

"Le Gouvernement s’est vu confronté avec la demande de s’engager activement dans le rétablissement de la cohésion au sein de l’Union européenne. Et c’est ce que nous avons fait, Madame Polfer, moi-même, et d’autres." (…)

"Après le rapport des inspecteurs de l’ONU du 27 janvier et après que le Conseil de sécurité a conclu que la pression devrait être accrue sur l’Irak, nous avons estimé que le moment était venu de réagir et de se pencher sur les demandes, les peurs et les problèmes de la Turquie - un pays limitrophe de l’Irak, le seul pays de l’OTAN ayant une frontière commune avec l’Irak. La Turquie est notre alliée et elle se sent en danger et c’est pour cette raison qu’hier elle a invoqué l’article 4 du traité de l’OTAN." (…)

"Nous sommes également dans le camp de ceux qui prennent au sérieux leurs engagements pris dans le cadre du traité de l’Alliance du Nord." (…)

"Dans les réunions de lundi et mardi prochains, Madame Polfer et moi-même nous engagerons - il est indispensable de le faire - pour qu’en Europe nous arrivions à une position commune, solide et durable qui réponde aux ambitions de paix de l’Union européenne." (…)

Membre du gouvernement

JUNCKER Jean-Claude

Organisation

Ministère d'État

Date de l'événement

10.02.2003

Type(s)

Session de la Chambre des députés