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Conseil européen et sommet sur la CIG à Bruxelles
Conseil européen
Les 16 et 17 octobre 2003, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ainsi que les ministres des Affaires étrangères se sont réunis à Bruxelles pour un Conseil européen dont les sujets majeurs étaient la relance de l'économie européenne et le renforcement de l'espace de liberté, de sécurité et de justice. Au niveau des relations extérieures, les chefs d'Etat et de gouvernement se penchaient sur la situation au Proche-Orient, en Iran et en Irak.
Jean-Claude Juncker et Lydie Polfer accueillis par Silvio Berlusconi, Franco Frattini et Gianfranco Fini
Le gouvernement luxembourgeois était représenté par le Premier ministre Jean-Claude Juncker, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer. Le ministre de l'Economie Henri Grethen a également assisté au Conseil européen.
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Les Quinze ont donné au Conseil européen de Bruxelles le coup d’envoi à une initiative de croissance "compatible avec le pacte de stabilité et de croissance et les plafonds actuels des perspectives financières". Des investissements lourds dans de grands projets de transports (TGV, autoroutes, infrastructures portuaires) et dans la recherche-développement font partie des actions prioritaires, destinées à donner "un message de confiance dans le potentiel économique de l’Union". A cet égard, le Conseil invite la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) à établir « un programme de démarrage rapide », qui devra être adopté lors du Conseil européen de décembre 2003. Ce sujet a également été traité lors d’une entrevue du Premier ministre Jean-Claude Juncker et de la ministre des Affaires étrangères Lydie Polfer avec le Premier ministre irlandais Bertie Ahern en marge du Conseil européen.
Lors du dîner de travail du jeudi 16 octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement ont discuté les questions relatives à la politique étrangère commune et à la politique commune en matière de défense dans le cadre du nouveau traité constitutionnel. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a énoncé, lors de la conférence de presse finale, que les chefs d’Etat et de gouvernement ont abordé l’aspect "coopération structurée" dans le domaine de la défense. "Là j’ai cru ressentir la volonté de tous de trouver sur ce point un accord comme quoi la coopération structurée devra être un instrument ouvert à tous", a ajouté Jean-Claude Juncker. Selon le chef de gouvernement luxembourgeois, "de très réels progrès" ont été faits à ce sujet. Jean-Claude Juncker a rappelé que l’idée d’une politique commune en matière de défense n’est pas un nouveau projet, mais "une vieille ambition de l’Europe", qui remonte à 1954. Le 29 avril 2003, la France, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg avaient pris une initiative de défense européenne.
Les ministres des Affaires étrangères, réunis pour un dîner de travail distinct, ont examiné la situation en Moyen-Orient, en Irak et en Iran. Dans ce contexte, le Conseil confirme "la volonté et l’engagement de l’Union européenne de jouer un rôle important dans la reconstruction de l’Irak, dans le cadre des résolutions pertinentes des Nations unies". A l’occasion de la Conférence des donateurs, qui se tiendra le 24 octobre à Madrid, l’UE annoncera une promesse de contribution de 200 millions d’euros pour 2003/2004, financée par le budget communautaire.
Sommet sur la CIG
Dans la matinée du 16 octobre s'est tenu le sommet sur la CIG, qui est la deuxième réunion de la Conférence intergouvernementale (CIG) au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement. La première réunion a eu lieu le 4 octobre à Rome, date à laquelle fut officiellement lancée la CIG.
A la lumière du travail effectué par les ministres des Affaires étrangères lors du Conseil Affaires générales et Relations extérieures le 13 octobre à Luxembourg, la présidence italienne a proposé un débat d'orientation sur l'ensemble des questions institutionnelles contenues dans le projet de Traité approuvé par la Convention.
Le sommet sur la CIG n'aurait apporté aucun élément novateur, a estimé le Premier ministre luxembourgeois lors d'une conférence de presse. "Nous étions plusieurs, dont notamment nos amis belges, à déplorer le fait qu’une négociation dans le cadre d’une CIG ne devrait pas se résumer à aligner des positions nationales plus ou moins bien connues, mais qu’il s’agit plutôt de discuter l’argument de l’autre.", a-t-il précisé à ce sujet."Le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas auraient plutôt souhaité "un dialogue avec ceux qui ne sont pas de notre avis", a déclaré Jean-Claude Juncker. Il a en outre regretté que la présidence italienne "intercale" des réunions des chefs d'Etat et de gouvernement entre celles des ministres des Affaires étrangères et ce "sur les mêmes sujets", ce qui risquerait de créer plus de confusion.
Jean-Claude Juncker, Lydie Polfer et Kristiina Ojuland, ministre des Affaires étrangères de l'Estonie
La Constitution devrait être signée et ratifiée par les Etats membres avant les élections législatives européennes de juin 2004. Mais, pour Jean-Claude Juncker, "la qualité est plus importante que la vitesse."