Concernant la question du futur président de la Commission européenne, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a répété qu’il n’était pas candidat à la présidence de la Commission.
Dans un interview accordé au quotidien Luxemburger Wort (édition du 12 mars 2004), le Premier ministre a affirmé son intention de vouloir remporter, avec son parti, le PCS, les élections législatives du 13 juin 2004, date à laquelle auront également lieu les élections européennes, et de rester au poste du chef du gouvernement par la suite.
Jean-Claude Juncker a expliqué son engagement au niveau européen par les suites bénéfiques qu'une telle présence apporte au Grand-Duché: "Un chef de gouvernement qui ne s'engage pas au niveau européen équivaudrait à une mauvaise distribution des rôles. Être Premier ministre luxembourgeois à plein temps implique un grand intérêt pour les dossiers européens, afin que la voix du Luxembourg se fasse entendre au niveau de l'Union européenne".
Le Premier ministre a accordé une importance primordiale à la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2005: "L'Europe se trouve confrontée à des échéances importantes. C'est pour cela qu'il faut s'impliquer en tant que Premier ministre dans la politique européenne".
Dans une série d'entretiens accordés à la presse internationale à l'occasion du congrès du Parti populaire européen (PPE) les 4 et 5 février 2004 à Bruxelles, le Premier ministre avait déjà exprimé les mêmes idées. Ansi, sur les ondes de la radio allemande SWR, il avait affirmé: "Si telle est la volonté des électeurs luxembourgeois, je resterai Premier ministre luxembourgeois". Dans un entretien accordé au quotidien belge "Le Soir", Jean-Claude Juncker avait ajouté: "Ma position est très claire. Je ne veux pas mentir aux électeurs".
A noter que Jean-Claude Juncker avait déjà tenu les mêmes propos dans toute une série d’interviews de fin d’année avec la presse luxembourgeoise ainsi que dans plusieurs entretiens avec la presse internationale.